Pendant que la campagne électorale bat son plein dans les 50 circonscriptions restantes du pays, un candidat indépendant aux législatives dans la circonscription de Bouar 4 suspend sa campagne. Décision prise, suite à la violente attaque perpétrée par les éléments de la CPC contre son équipe de campagne, le 18 mai 2021 entre Bouar et Nyem-Yéléwa. L’on déplore un mort et quelques biens matériels emportés.
Lancée le 15 mai 2021, la campagne pour le compte du 2nd tour des législatives partielles rencontre des difficultés dans la circonscription de Bouar 4. Le mardi 18 mai, pendant que l’équipe de campagne d’Ibrahim Anour, candidat indépendant dans cette circonscription se rendait dans la commune de Nyem-Yéléwa, elle a été violemment attaquée par des hommes en armes.
« Ce matin vers 5 heures, mon directeur de campagne a été ligoté et dépouillé par ces hommes armés. Sa moto, son téléphone ainsi qu’une somme d’environ 500.000 francs CFA ont été emportés. Ils ont même abattu, en sa présence, une des personnes retenues en otage en brousse. Le corps est encore sur la route qui mène à Bouar » a fait savoir Ibrahim Anour, candidat indépendant dans la circonscription de Bouar 4.
S’inquiétant du climat sécuritaire qui prévaut dans la zone, le candidat décide de jeter l’éponge en se retirant de la campagne électorale. Pour lui, le gouvernement et ses partenaires doivent prendre leur responsabilité.
« Dans ma zone, nulle part les gens sont en sécurité. Si je suis élu, je vais représenter qui ? Je ne veux pas être l’élu des gens qui sont massacrés à longueur de la journée. En tant que candidat dans cette circonscription, je ne peux plus continuer. Je ne battrai plus campagne jusqu’à ce que le gouvernement et la Minusca prennent leur responsabilité » a martelé Ibrahim Anour.
La campagne électorale pour le second tour des partielles se déroule dans 42 circonscriptions alors que celle pour le 1er tour des résiduelles se poursuit également dans huit (8) circonscriptions. Les scrutins sont prévus pour le 23 mai 2021. Sur 140 sièges à l’Assemblée nationale, 90 sont déjà pourvus. Pour l’heure, le gouvernement n’a pas encore réagi à cette situation.