La campagne électorale en vue du 2nd tour des législatives partielles et du 1er tour des résiduelles a pris fin vendredi 21 mai 2021 à minuit. Elle s’est déroulée dans presque la totalité des circonscriptions concernées, à l’exception de Zangba, dans la Basse Kotto. Une campagne perturbée par des hommes armés dans certaines localités.
Si cette campagne électorale s’est bien déroulée à Bakouma dans le Mbomou et dans certaines circonscriptions, des incidents ont eu lieu dans d’autres. En l’intervalle d’une semaine, deux candidats engagés aux législatives ont été violemment agressés par des homes armés dans la Nana-Mambéré et l’Ouham.
D’abord, le 18 mai, l’équipe de campagne d’Ibrahim Anour, candidat indépendant de Bouar 4, tombe dans une embuscade des éléments de la CPC entre Bouar et Nyem-Yéléwa. Une moto et une somme de 500 mille francs CFA sont emportées. Une situation qui oblige le candidat à suspendre sa campagne.
Un jour après, c’est au tour de la candidate indépendante, Christiane Séréféssenet Doraz de Bossangoa 2 et son équipe. Elles sont également prises à parti par des hommes armés, non loin de Bossangoa alors qu’elle se rendait au village Zounzambe, à 30 kilomètres à l’Ouest de la ville dans la commune de Ndorombali. Elle perd 8 millions de francs CFA et plusieurs autres matériels.
Dans la localité de Bozoum, les candidats de Bozoum 1 et 2 n’ont pu battre campagne en raison des menaces des hommes armés. Même situation dans la Préfecture de la Basse Kotto où les candidats n’ont pu être en contact des populations de certains villages de Zangba.
« A Zangba, la campagne est un peu perturbée par la présence massive des éléments de l’UPC. Certains candidats n’ont pas pu accéder à certains endroits. Est-ce que l’élection va se déroulement normalement ? Ça, je ne sais » affirme Guy Yves Betigaza, sous-préfet de Zangba.
Dans cette condition, l’inquiétude monte quant à la tenue des élections du 23 mai dans certaines circonscriptions. Mais le ministre de l’Administration du territoire, Augustin Yangana Yahoté en mission à Berberati, rassure.
« A l’écoute du Préfet et de la Minusca, beaucoup de choses sont faites. Le pont entre Gadzi et Carnot est réparé, ce qui va permettre à la force de la Minusca de se déployer sur place. Mais, il reste un aspect important. La population demande à ce que nos forces de défense soient présentes afin de sécuriser ces élections. Aux côtés de la Minusca, elles seront aussi à Gadzi et Hamadagaza pour rassurer les électeurs », précise le ministre.
De son côté, l’Autorité nationale des élections (ANE) se dit prête pour les législatives partielles et résiduelles du 23 mai.
« Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires. Le matériel électoral est déjà déployé dans les localités concernées de même que nos équipes. Nous sommes prêts pour ouvrir les bureaux de vote à temps. Nous demandons à nos compatriotes qui sont dans les zones concernées de se mobiliser et d’aller massivement exercer leur droit » lance Théophile Momokoama, rapporteur général de l’ANE.
Le mercredi 19 mai 2021, la Minusca avait également assuré que des mesures sont prises pour la sécurisation de ces scrutins dans les zones concernées. A l’issue de ces élections partielles et résiduelles, 50 sièges restants devront être pourvus à l’Assemblée nationale.