Les vols à main armée prennent de l’ampleur à Bangui, notamment dans sa partie Nord. Le secteur Ngola-Abattoir dans la commune de Bégoua enregistre, presque quotidiennement, plusieurs cas de braquage. Les habitants dudit secteur dénoncent cette recrudescence d’insécurité et appellent les autorités à prendre leur responsabilité.
Ces derniers jours, circuler la nuit dans les quartiers Damala, Ngola, Abattoir et Pk10 dans la commune de Bégoua, est un danger de mort. Piétons, conducteurs de moto, hommes ou femmes, les malfaiteurs s’en prennent à tout le monde. Ils n’opèrent pas que dans les ruelles, mais également aux domiciles de leurs victimes. Ce mode opératoire touche également ceux qui, très tôt, vaquent à des occupations à but commercial. Pour illustration, une femme a été poignardée par un homme qui voulait abuser sexuellement d’elle. Craignant pour leur vie, les habitants lancent un cri d’alarme à l’endroit des pouvoirs publics.
« A partir de 21 heures, ces bandits commencent à traquer et braquer les gens. Même ceux qui sortent très tôt le matin pour vaquer à des occupations sont visés par ces cas de vols à main armée. Face à cela, nous demandons au ministre de la Sécurité publique de multiplier les patrouilles des forces de défense et de sécurité intérieure dans cette zone afin de la sécuriser » lance Lucas, un habitant de Ngola.
Ce renforcement de dispositifs sécuritaires est également sollicité par les notables du secteur qui demandent au gouvernement d’ériger des postes avancés de la police ou de la gendarmerie dans cette localité. Cette menace sécuritaire interpelle les jeunes du secteur qui demande l’intensification du couvre-feu pour garantir la sécurité de la population.
« Nous écoutons seulement parler de couvre-feu, mais cela n’existe pas dans notre secteur. Les braquages sont récurrents, pratiquement quotidiens. Nous n’avons pas la paix. A partir de 19 heures déjà, ces braqueurs se positionnent. Si tu veux sortir, ils t’arrêtent et prennent tout ce que tu possèdes. On ne sait à quel saint se vouer » dénonce Rodrigue Mognaré, président du Conseil de la jeunesse de Bégoua.
La montée de l’insécurité inquiète dans le secteur Ngola-Abattoir. Le commissariat de police le plus proche est situé au quartier Damala, à plus de 3 kilomètres. Cette position rend improbable une intervention rapide des agents de forces de défense et de sécurité en cas de besoin.