Deux jours après l’attaque des éléments de la CPC sur les positions de Forces armées centrafricaines à N’djim dans la Sous-préfecture de Ngaoundaye, la situation sécuritaire reste tendue à Bozoum. Des sources locales signalent la présence d’hommes armés sur les principaux axes menant au centre-ville. Il s’agirait des combattants de 3R affiliés à la CPC. Pour l’heure, l’inquiétude monte au sein de la population et la situation humanitaire est précaire.
La mobilisation des ces hommes armés a été constatée tôt ce matin du 28 mai 2021 aux environs de 03 heures. Aperçus à bord de motos et à pied, ces hommes en armes ont procédé par des tirs d’intimidation pour marquer leur présence. Selon une autorité préfectorale, la ville de Bozoum a été réveillée par des tirs d’armes venus de sa périphérie.
« Il s’agit des hommes de 3R, venus en masse, bloquant les principaux axes qui conduisent à Bozoum-centre » affirme l’autorité préfectorale. Par ailleurs, d’autres sources affirment avoir aperçu des hommes armés à bord de motos et parfois à pied sur les axes menant à Bouar dans la Nana-Mambéré, à Bocaranga, à Paoua dans l’Ouham-Pendé et à Bossangoa dans l’Ouham.
Pour le moment, l’on ignore encore l’intention de ces éléments présumés de la CPC. Cependant, l’inquiétude monte au sein de la population dans la ville de Bozoum. Les activités commerciales s’y tournent au ralenti. Les habitants, de leur côté, sont pour la plupart, terrés chez eux. Selon plusieurs sources, la situation humanitaire est devenue inquiétante ces derniers jours. Le marché, les services de l’Etat ne sont pas opérationnels depuis 3 jours.
Les forces nationales, présentes dans cette ville, sont en alerte maximale. Tandis que les casques bleus de la Minusca maintiennent leur position dans leur base. Face à cette situation, les autorités locales appellent Bangui à une réaction rapide afin d’éviter une dégradation du climat sécuritaire. Contacté par Radio Ndeke Luka, le porte-parole du gouvernement renvoie la balle au ministère de la Défense nationale qui, à son tour, n’est pas encore disposé à réagir.
Cette nouvelle tension qui menace la stabilité de Bozoum et de toute la région, intervient après l’attaque par des hommes de 3R, le 26 mai 2021, des positions des Forces armées centrafricaines à Ndim dans le Nord-ouest du pays. Attaque au cours de laquelle, un élément des Forces armées centrafricaines a été tué.