Ville touristique située à 95 kilomètres au Nord-ouest de Bangui, Boali a été en début de l’année, le théâtre d’affrontements entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et rebelles de la CPC. Aujourd’hui, les patrouilles des forces loyalistes rassurent les habitants qui travaillent sans être inquiétés.
Près de six mois après les violents affrontements qui ont opposé, presque quotidiennement, les Forces gouvernementales et les combattants de la CPC, la ville de Boali retrouve son calme habituel. En arrivant par la route nationale numéro 1, l’on peut observer les pierres impressionnantes de Boali. Parfaitement alignées sur des terrains accidentés, les roches mégalithiques font la beauté de la ville. Elles attirent la curiosité des nouveaux venus. Un peu plus loin à Boali-croisement, un kapokier d’une hauteur de plus de 50 mètres enchante les habitants, qui trouvent refuge à son ombre pour observer ce magnifique paysage. La quiétude qui s’y règne est le fruit de la paix retrouvée après les violents affrontements de janvier dernier.
« Tous les jours, on se rend au champ et on y travaille librement. On ne croise plus des hommes en armes comme auparavant. Il n’y a aucun problème. On va également à la pêche sur les eaux de Boali-chutes. Nous sillonnons régulièrement les secteurs de la grotte et passons sous le pont en liane avec nos pirogues » fait savoir Abdoulaye Mahamat, habitant de Boali.
Les jeunes de Boali pratiquent la pêche dans les différentes chutes, malgré la puissance des eaux qui cascadent.
« On fait la pêche dans les eaux de Boali-Chutes. Nous sillonnons également les secteurs de la grotte et nous passons sous le pont en liane avec nos pirogues. Nous maîtrisons les techniques adaptées aux cascades de la chute », raconte Abdoulaye Mahamat, pêcheur.
Pour les autorités centrafricaines, cette paix acquise est le levier du développement de cette localité.
« C’est parce qu’il y a la paix que nous sommes là. S’il n’y avait pas la paix, nous n’aurions pas été là. Et cette paix ne peut être que le levier du développement du tourisme dans notre pays. C’est une bouffée d’oxygène car avec le retour de la paix, tout va renaitre et la localité va bénéficier des retombées » affirme Aline Gisèle Pana, ministre intérimaire du Tourisme.
Boali est une ville de hauteur. Elle est située à plusieurs mètres d’altitudes. Ses roches mégalithiques, ses parcs zoologiques, ses chûtes font partie des richesses de la région.