Pendant que l’année scolaire 2020-2021 tend vers sa fin, des dysfonctionnements continuent d’être enregistrés au lycée mixte de Bambari. L’insuffisance des professeurs qualifiés dans cet établissement secondaire interpelle plus d’un. Pour boucler l’année académique en cours, les responsables de l’établissement et les élèves réclament du ministère de l’Education, le renforcement de l’effectif des professeurs qualifiés.
Depuis la rentrée scolaire 2020-2021, les élèves du lycée mixe de Bambari dans la préfecture de la Ouaka, progressent difficilement dans les cours. En effet, près de 3.500 élèves sont régulièrement inscrits, au titre de l’année scolaire en cours, dans cet établissement d’enseignement public. Cependant, au lieu de 80 professeurs recommandés dans toutes les disciplines, ce lycée n’en dispose que 17 depuis le début de l’année jusqu’à la fin du premier semestre. Cette situation pénalise fortement les élèves. Car à quelques mois des examens, ces derniers n’ont pas encore reçu les cours prévus dans bon nombre de disciplines. Face à cela, certains lancent un SOS à l’endroit du gouvernement afin de sauver l’année scolaire en cours.
« Nous sommes en manque de professeurs de sciences économiques. C’est maintenant que nous démarrons les cours d’anglais. Cette situation va vraiment nous pénaliser lors des examens étant donné que nous n’avions pas reçu les cours des autres matières. Depuis que ces professeurs se sont rendus à Bangui pour leurs salaires, ils ne sont jamais revenus pour nous enseigner. Tout ce que nous demandons au gouvernement, c’est de nous envoyer des professeur » lance Bénicia Kétéguia, élève en classe de terminale.
Face à ce dysfonctionnement, l’établissement est obligé d’avoir recours à certains fonctionnaires, selon leur domaine de compétence, pour dispenser des cours magistraux.
« Pour un grand lycée comme ça, nous n’avons que 2 professeurs titulaires. Sur les 32 sections, on n’a que 17 enseignants. Nous sommes obligés de faire appel à certains collègues du CPR et de l’ENI qui sont venus en appui. Ceux-là, on les appelle des professeurs parents » déplore Sillas Corneille Gralindji, proviseur du lycée mixte de Bambari.
Par ailleurs, certains élèves ont subi des traumatismes lors des évènements qui ont secoué la ville de Bambari et ses environs mais n’ont pas été suivis par des thérapeutes. En revanche, les responsables de l’établissement planifient des séances de sensibilisation afin de leur venir en aide. Toutefois, le plus gros problème de ces élèves, demeure le manque de professeurs qualifiés.