Plus d’un mois après son arrestation par les autorités centrafricaines, le parquet de la cour d’Appel de Bangui dévoile les charges qui pèsent sur le français Juan Rémy Quignolot.
Arrêté à son domicile, le 10 mai 2021 par la police centrafricaine avec une importante quantité d’armes et de munitions de guerre ainsi que plusieurs effets militaires, Juan Rémy Quignolot est toujours en détention à Bangui. Alors que son dossier est encore en instruction, le parquet vient de dévoiler les chefs d’accusation qui pèsent sur lui. Selon le procureur général près la Cour d’appel de Bangui, ce ressortissant français est accusé entre autres, d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, espionnage, terrorisme, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et de munitions de guerre…
« Dans le réquisitoire introductif du parquet, on peut noter les infractions comme complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, du complot, du terrorisme, de l’espionnage, de l’association de malfaiteurs, de détention illégale d’armes et de munitions de guerre et des effets militaires. Détention et de port illégaux d’armes et de cartouches de chasse » énumère Eric Didier Tambo, procureur général près la Cour d’appel de Bangui.
Présumé innocent
Par ailleurs, le parquet général précise que tous les droits du présumé, notamment ceux prévus par le Code de procédure pénale, sont respectés et que l’instruction est menée en présence de ses avocats.
« Depuis son interpellation, il a pris un avocat. L’instruction qui est entrain d’être menée par le juge et se déroule en présence de son conseil. Les juges font ce travail en respectant les droits du présumé criminel. Tous les droits qui sont prévus à l’article 48 du Code de procédure pénale sont respectés et ses avocats ont accès à son dossier », affirme le procureur général près la Cour d’appel de Bangui.
Toujours selon le parquet, il est prématuré de préciser au stade actuel, les peines qu’encourt M. Quignolot. « Pour l’instant, l’enquête est entrain d’être faite à charge et à décharge. C’est à l’issue de l’enquête qu’on saura s’il est coupable ou non » martèle le Procureur Eric Didier Tambo. Un jour après l’arrestation de Juan Rémy Quignolot, le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé exercer sa protection consulaire envers lui.
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