Bornou est un quartier majoritairement musulman, situé à l’Est de la ville de Bambari dans la Ouaka. Autrefois fief du groupe armé UPC, les habitants vivaient le calvaire. Après sa libération par les forces nationales en février 2021, les habitants se disent désormais libres de leur mouvement.
Alors que les bruits de bottes et les crépitements d’armes étaient pendants dans le coin, c’était difficile d’entendre ce dialecte. Principal fief de l’UPC avec près de 20.000 habitants, ces habitants vivaient comme à l’époque de l’esclavage. Après avoir chassé les assaillants, les Forces armées centrafricaines et leurs alliés redonnent la quiétude aux habitants de ce quartier. Pour bon nombre lorsqu’ils revoient leur passé par rapport à la vie actuelle, il y a une nette différence.
« Auparavant, il y avait des trop de frustrations. On payait des énormes taxes qui ne sont même pas à notre niveau et on était contraints de les payer. Mais aujourd’hui avec l’arrivée du gouvernement, on est bien. Il y a la sécurité partout dans le secteur. Vraiment, ces rebelles nous indisposaient » a fait savoir Moustapha, un habitant du quartier Bornou.
Pour ceux qui ont passé plusieurs années sur le site des déplacés de Pk3, c’est un grand retour au quartier. Même si, pour la plupart, leurs habitations sont détruites à 40 %, ils sentent aujourd’hui en sécurité.
« Aujourd’hui, la population vaque librement à ses occupations. Certains quartiers, jadis considérés comme secteurs rouges pour certaines communautés, sont désormais accessibles à tous. Les barrières là sont finalement tombées » s’est réjoui Marius, un ancien déplacé.
Par ailleurs, quant à la présence dans la localité du leader de l’UPC Ali Darassa, les autorités locales assurent mettre tout en œuvre afin de le localiser.
« Il me serait difficile de dire avec précision où se trouve le chef rebelle Ali Darassa. Sinon, il serait déjà capturé. Nous savons qui est en cavale dans la préfecture, singulièrement, dans la sous-préfecture de Bambari. Pour l’instant, nous cherchons à le localiser » a affirmé Victor Bissekoin, préfet de la Ouaka.
Selon certains habitants, quelques éléments de l’UPC continuent de vivre en cachette parmi eux. Cependant, il est difficile de les remarquer. Selon plusieurs témoignages, ils sont à l’origine des cas de braquages et certaines attaques isolées dans le secteur.