Pendant que le pays traverse une crise politico-sécuritaire, le médiateur de la République appelle les centrafricains à cultiver le dialogue. C’est sur cet élan que El Hadj Moussa Laurent Ngon Baba a amorcé, ce 28 juin 2021 à Bangui, les discussions avec les Forces vives de la Nation. Une occasion pour le Conseil national de la Jeunesse de porter à la connaissance du médiateur ses lassitudes.
Alors que le pays s’apprête à affronter une concertation nationale dit dialogue républicain, l’appel du médiateur se veut préventif pour faire l’économie des conflits. Selon le médiateur de la République, cette initiative vise à cultiver et vulgariser l’idée du dialogue et de la concertation dans tout règlement de différends.
« C’est une démarche spécifiquement au niveau du Conseil national de la médiation. A ne pas comparer aux audiences accordées par le chef de l’Etat dans le cadre de la consultation sur le dialogue. Nous ne parlons pas que du dialogue républicain. Cependant, j’ai saisi l’occasion pour lancer un appel aux centrafricains afin que nous épousions l’idée du dialogue et de concertation. En le faisons, nous prévenons en même temps la crise » a fait savoir El Hadji Moussa Laurent Ngon Baba, médiateur de la République.
Pour le Conseil national de la jeunesse, présent à ces échanges, dialoguer pour prévenir la crise est une bonne démarche. Cependant selon les responsables, il y a des sujets qui fâchent. Notamment, l’omission de certaines couches sociales et la présence des représentants de groupes armés dans le nouveau gouvernement.
« On a pris en compte des groupes armés. On a pris en compte certaines entités. On a encore omis la jeunesse centrafricaine. Nous pensons que cela n’est pas juste. Pour nous, ce sont des choses qui conduisent à des frustrations et entrainent dans ce que nous connaissons tous » a fustigé Pamela Derom, présidente du Conseil national de la jeunesse centrafricaine.
Ces échanges avec les Forces vives se poursuivent avec représentants des partis politiques de la majorité présidentielle ainsi que ceux de l’opposition. Les centrales syndicales sont également attendues afin d’exprimer leurs attentes au panel des médiateurs nationaux réunis pour la circonstance.