Plus d’une semaine après le regain de violence à Alindao dans la Basse-Kotto, OCHA fait l’état de la situation humanitaire dans un communiqué publié mardi 06 juin 2021. Selon l’agence des Nations-Unies, des milliers des civils ont besoin d’aide humanitaire.
Face au regain de violence dans la localité d’Alindao dans la préfecture de la Basse Kotto (Centre-sud), la Coordonnatrice humanitaire en Centrafrique alerte sur la situation humanitaires des déplacés internes. Selon Denise Brown, l’insécurité empêche toute assistance aux milliers de personnes affectées par cette nouvelle violence. Pour Mme Brown, cette situation empêche les déplacés de vivre au jour le jour.
« Ces personnes qui vivent au jour le jour sont désormais coupées de leurs petites sources de revenus… la nourriture se fait de plus en plus rare. Elles vivent dans la peur et le traumatisme », relève-t-elle dans le communiqué.
Des incendies de maisons et pillages de biens de la population ont été également enregistrés, ainsi que des tentatives d’incursion dans les bases des humanitaires. Ce qui a entrainé, selon la coordonnatrice, la réduction de l’assistance humanitaire dans la région.
« Des déplacements importants ont été enregistrés vers l’hôpital du district, les sites de personnes déplacées existants, les bases de la MINUSCA et les villages environnants. A cause de l’insécurité persistante, l’assistance en ville et sur les axes a été significativement réduite à l’exception des services de santé et de fourniture d’eau potable », mentionne Denise Brown.
Selon la coordonnatrice humanitaire, aujourd’hui plus de 266 mille personnes ont besoin d’assistance humanitaire dans la Basse-Kotto. Devant ce besoin, elle appelle les parties en conflit à respecter le Droit international humanitaire.
« Toutes les parties en conflit doivent arrêter toute violence contre les civils, les infrastructures civiles, les acteurs humanitaires et respecter le droit international humanitaire », déclare Mme Brown.
La ville d’Alindao dans la Basse-Kotto a de nouveau basculé dans la violence après une attaque des rebelles de l’UPC, le 28 juin 2021. Attaque au cours de laquelle au moins 7 personnes ont été tuées. Même si les forces armées centrafricaines et leurs alliés contrôlent la situation, certains habitants vivent avec la peur au ventre, d’autres sont encore sur les sites des déplacés.