Alors que les opérations de fouilles se poursuivent à Bangui, des crépitements d’armes sont entendus régulièrement voire quotidiennement dans certains quartiers. Ces détonations, généralement, sont entendues tard dans la nuit, singulièrement dans le 8ème arrondissement et dans la commune de Bégoua.
Plusieurs habitants de Bangui, notamment ceux des quartiers Nord, souvent victimes de braquages, se posent la question quant à l’origine des détonations d’armes entendues presque toutes les nuits. Dans le 8ème arrondissement, les habitants s’interrogent non seulement sur l’origine des détonations, mais également de la récurrence dans la nuit pendant les heures du couvre-feu.
« Les crépitements d’armes sont régulièrement entendus dans ce secteur, notamment, la nuit. Trop souvent nous avons peur de sortir. On se pose même la question de savoir si ce sont des braqueurs ou des éléments des forces de défense et de sécurité qui effectuent ces tirs » s’interroge Estella, une habitante de Galabadja, visiblement effrayée.
Ces inquiétudes sont aussi partagées par les habitants du quartier Sato dans la commune de Bégoua. Pour eux, les autorités doivent renforcer le dispositif sécuritaire dans cette localité.
« C’est presque toutes les nuits qu’on entend ces détonations. Hier dans la nuit, les braqueurs ont tiré pendant des heures, coupant ainsi le sommeil à tous les habitants. Nous demandons au gouvernement de déployer des militaires pour sécuriser la zone; car nous sommes toujours dans l’inquiétude » affirme Simon, un habitant de Sato.
Pour les notables de la commune de Bégoua, ces coups de feu signalent la présence des braqueurs. Ils appellent la population à alerter en cas de menace. Par ailleurs, ils appellent le gouvernement à déployer les forces de l’ordre en profondeur des quartiers.
« C’est très récurrent du fait que tous les soirs, les habitants ne peuvent pas dormir à l’aise. Ces braqueurs cherchent à ne récupérer que des motos. Que l’Etat assume ses responsabilités. Je recommande qu’il y ait des militaires dans chaque quartier. Mais des militaires honnêtes. A chaque entrée et sortie, faut qu’il y ait une garde qui peut circuler à l’intérieur de la cité » recommande Joseph Bruno Guinon, chef du quartier Sato.
A l’exemple du huitième arrondissement et de la commune de Bégoua, des coups de feu sont régulièrement entendus dans d’autres secteurs de la capitale Bangui. A propos de cette insécurité, la société civile hausse le ton. Elle également déplore la poursuite des vols à mains armées en cette période d’Etat d’urgence et de couvre feu et demande aux autorités de prendre leurs responsabilités.