La ville de Bozoum dans la préfecture l’Ouham-Pendé a connu ce 12 juillet 2021 une panique généralisée. L’on signale la présence d’hommes armés à la périphérie de la ville. Prise de peur, la population appelle le gouvernement à l’aide.
Les entrées et sorties de la ville de Bozoum seraient contrôlées par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Selon certains habitants, ces hommes ont érigé des barrières sur les principaux axes qui mènent à cette ville du Nord-ouest centrafricain.
D’après des informations rapportées à Radio Ndeke Luka, ces rebelles ont fait irruption ce 12 juillet 2021 au village Taley, à environ 45 kilomètres de Bozoum sur l’axe Paoua, brulé des motocyclettes de particuliers et extorqué de l’argent chez des commerçants.
Une autre équipe de ces rebelles aurait envahi, le jour précédent, le village Kparé à 15 kilomètres à la sortie Sud de Bozoum menant vers la ville Bouar dans la Nana-Mambéré où des exactions et des violences sexuelles auraient été commises sur des civils, d’après d’autres sources contactées par Radio Ndeke Luka.
Toujours selon ces sources locales, ces hommes armés ont érigé une de leurs bases à l’entrée de la ville de Bozoum, notamment, au village Boyane à environ 15 kilomètres dépouillant ainsi tous ceux qu’ils rencontreraient sur leur chemin.
« Lorsqu’on quittait Zawa pour Bozoum, les hommes armés nous ont arrêtés en cours de route. Ils nous ont demandé pourquoi nous avons emprunté cet axe. Pour eux, nous qui sommes à Bozoum ne respectons pas leurs instructions. Le conducteur du véhicule était contraint de leur remettre 100.000 francs pour négocier notre libération » témoigne un habitant de Bozoum à Radio Ndeke Luka.
Ces faits sont confirmés par les autorités locales qui appellent au renforcement des effectifs des forces de défense et de sécurité déployées dans la ville.
« Je confirme cette information. Les forces gouvernementales sont là en veille. Cependant, il faut renforcer l’équipe pour qu’en cas d’attaque, nous disposions des hommes capables pour défendre la contrée » affirme Dieudonné Youngaïna, préfet de l’Ouham-Péndé.
Pour l’heure et selon ces mêmes sources, les entrées et sorties de la ville de Bozoum sont bloquées par ces hommes armés, identifiés comme des éléments de la CPC. La population a les yeux tournés vers le gouvernement pour décompter cette énième situation.