Malgré leur incarcération, des détenus des maisons carcérales de Ngaragba et Bimbo apprennent de nouveaux métiers. Après trois mois de formation, certains de ces prisonniers peuvent désormais exercer comme plombiers, menuisiers ou encore couturiers.
A la maison d’arrêt de Ngaragba dans le 7ème arrondissement de Bangui, une vingtaine de détenus quittent régulièrement leurs cellules pour des séances de formation. Ces prisonniers ont bénéficié, grâce à un programme du gouvernement, d’une formation de 3 mois. A l’issue de ces quelques semaines d’apprentissage, les bénéficiaires affirme avoir un métier pour la vie.
« J’ai eu métier ici en prison. Ils nous ont appris la plomberie, notamment le montage de salle de bain et la canalisation. Nous avons appris également la tuyauterie. Désormais, je peux installer les équipements sanitaires dans une salle de bain. Quand je serai dehors, ce métier me permettra de vivre décemment tout en prenant en charge ma famille » affirme un détenu de Ngaragba.
Par ailleurs, plusieurs modules ont été proposés aux détenus lors de ces formations. Notamment, la menuiserie, la plomberie et la couture. Pour les participants, cette initiative leur permet d’éviter la récidive.
« Nous de la menuiserie, nous avons d’abord appris les différentes qualités de bois et comment travailler avec ceux-ci. Les outils nous ont permis de bien travailler et multiplier nos connaissances. Cette formation nous permet d’éviter le récidivisme au sein de cette maison d’arrêt. Je serai capable, le jour que je serai libre, de former les jeunes qui arriveront derrière moi » assure un autre détenu.
Même décor à la maison d’arrêt pour femme de Bimbo, où une dizaine de femmes pratiquent la couture et s’emploient à la fabrication de cuiseurs. La particularité dans cette conception est que les fours fonctionnent grâce à l’énergie solaire.
« Grâce à ce métier que j’ai appris en prison, je serai autonome, une fois ma peine purgée. Je ne serai pas un poids pour ma famille. Car avec ce métier, je m’installerai quelque part pour exercer. Quoi qu’il en soit, j’aurai de quoi à subvenir à mes besoins » soutient une détenue de la maison d’arrêt pour femme de Bimbo.
Selon les organisateurs, cette formation initiée par le gouvernement avec l’appui de l’ONG Pri et la Minusca, vise la réintégration de ces détenus dans la communauté.