Dans la périphérie de Bangui, les femmes s’initient davantage dans la culture maraichère pour subvenir au besoin de leurs familles. Elles sont une vingtaine à s’y lancer aux côtés des hommes en cette saison pluvieuse aux abords de l’aéroport Bangui-M’poko. Ce qui leur apporte un plus sur leur revenu familial.
A quelques mètres, à proximité de l’aéroport international Bangui-Mpoko, une vaste étendue de terre est aménagée par une coopérative pour la culture de différentes variétés de légumes. Femmes et hommes y travaillent en commun et parfois individuellement. Pour eux, le sol est très riche en engrais et fertile pour le jardinage.
« Ici au jardin de l’aéroport, le sol est très riche. Il y a tout, notamment l’engrais, les morceaux de pailles pourris. Tous ces éléments enrichissent le sol. Raison pour laquelle, nous avons choisi cet endroit. Là par exemple, je fais le désherbage et j’éparpille les feuilles. Tout ceci, pour faire pousser les salades » souligne Nathalie Yassigbéngué, jardinière.
Par ailleurs, quelques femmes disposant d’un peu de moyen, engagent régulièrement des jeunes pour qu’ils puissent travailler ensemble.
« Je suis vraiment fière de ces jeunes-là. Car, lorsque le gouvernement avait mis en place l’Etat d’urgence avec la suspension des moto-taxis, ils ont accepté de se joindre à nous. Aujourd’hui, nous voudrions profiter de la saison pluvieuse afin de rattraper ce qu’on a perdu pendant la saison sèche. Pendant la saison sèche, on avait tout perdu du fait du tarissement des puits » loue Tatiana Florentine Goniang, coordonnatrice de l’ONG Femmes sans frontières pour le développement (FSFD).
Même si tout se passe bien en cette période, ce n’est pas le cas en saison sèche à cause du tarissement des eaux de puits. Les maraîchers appellent à l’aide pour produire suffisamment. La culture maraichère est presque généralisée dans les environs de Bangui. Des hommes et femmes profitent des étendues de terre cultivables pour subvenir au besoin de la famille.