Suite à la pluie diluvienne qui s’est abattue le dimanche 18 juin 2021 sur la ville de Bangui et sa périphérie, d’énormes dégâts ont été enregistrés dans le village Bossongo-café dans la Lobaye. Situé à 50 kilomètres au Sud-ouest de la capitale, une bonne partie de sa superficie a été engloutie par les eaux. Même si aucune perte en vies humaines n’est déplorée, des dégâts matériels importants ont été enregistrés.
Suite à la pluie diluvienne du 18 juillet 2021, plusieurs ménages du village Bossongo-café se sont retrouvés sans abris. Le lendemain du drame, à l’arrivée de Radio Ndeke Luka, au milieu des décombres, certains habitants tentent de sauver ce qui reste de leurs maisons. Pour ceux qui ont vu leurs habitations complètement détruites, c’est le début d’une nuit à ciel ouvert. Dans cette localité d’environ 1.500 habitants, l’eau stagne partout. L’endroit ressemble à un bassin. L’on déplore aussi une cinquantaine de maisons écroulées et plus d’une centaine de personnes sans abris.
« L’eau a envahi ma chambre. Elle a emporté mon matelas et celui de mes enfants. J’ai essayé de sauver certains de mes effets mais tout est aller trop vite. Je marchais dans l’eau pour gagner le salon. Par la suite, la maison commençait à s’écrouler. Je criais au secours mais, c’était déjà trop tard » raconte Elisabeth Dadiati, une sinistrée.
La case de Martial Tiolongba est également détruite. Lui et sa famille ont passé la nuit chez leur voisin.
« J’ai tout perdu après cette pluie. Les assiettes tout comme nos habits sont sous les décombres. Le stock d’huile de palme que je détenais est totalement détruit. Et vu que la maison s’est également écroulée, nous allons passer la nuit chez nos voisins en attendant une quelconque aide. Que le gouvernement nous vienne en aide », implore Martial Tiolongba, un sinistré.
Par ailleurs, l’on compte une centaine de greniers dévastés et des animaux domestiques emportés par les eaux. Les autorités locales sollicitent du gouvernement l’aménagement de la localité.
« Nous sommes en difficulté parce que le village n’est pas urbanisé. Généralement lorsqu’il pleut, le village est inondé. Regardez toutes ces maisons détruites. C’est par manque de canalisation qu’on vit tout cela », déplore Bienvenu Ngoumalé, chef du village Bossongo-café.
Les ménages touchés par cette pluie diluvienne sont pour le moment sans assistance. Ils demandent au ministère des Actions humanitaires de voler à leur secours. Ce sinistre intervient seulement près de deux mois après le début de la saison de pluies.