Ouvertes le 26 juillet 2021 à Bangui, les audiences du Tribunal militaire permanent (TMP) se poursuivent. Pour ce mardi 27 juillet 2021, des officiers et hommes de rangs de l’armée nationale ont été présentés à la barre pour des faits présumés de disparition d’armes, abandon de postes, désobéissance et non respect des consignes. Certains ont été relâchés, d’autres condamnés à des peines de prison.
Le procès devant cette Cour d’assise va plus vite. Pour cette deuxième journée, trois gradés de l’armée sont reconnus coupables et condamnés à cinq (5) mois d’emprisonnement ferme pour des faits qui leurs sont reprochés. Notamment, les sous-lieutenants Patrice Balezou et Jérémie Bessaï. Quant au sergent Sana, il est condamné à douze (12) mois de prison ferme pour disparition d’arme. En revanche, la Cour n’a pas suivi la ligne de l’accusation. Elle a relaxé le lieutenant Maxime Féléma, poursuivi pour abandon de poste et autres. Une satisfaction pour la défense de l’accusé
« C’est une procédure où le ministère public a poursuivi notre client. Mais à l’issue de la confrontation, il s’avère que le Tribunal militaire permanent l’a déchargé des charges qui pèsent sur lui. Et donc pour nous, c’est un sentiment de satisfaction que je ne peux qu’exprimer par rapport à cette procédure » s’est réjoui Me Guy Ngbokoli, un des avocats de la défense.
Autres condamnations sont celles de Arsène Laki, commissaire de police à l’Office centrafricain de répression du banditisme (OCRB), antenne de Damala et de l’auxiliaire de police Edith Mbétinguiza. Les deux sont condamnés à deux ans d’emprisonnement ferme et cinq millions à titre de dommages et intérêts pour avoir frappé une femme dans l’exercice de leur fonction.
Sous la présidence du magistrat Martial Keyendou, la Cour a poursuivi les audiences dans l’affaire ministère public contre le sergent-chef Mathias Ndaossé où l’accusation a requis cinq ans d’emprisonnement. Motif, ce sous-officier aurait égaré une arme de type AK47.
L’un de temps forts de cette audience, c’est l’affaire du sergent Jean Claude Ouilibona et du soldat de 2ème classe Crépin Banaguéndé dans un dossier de disparition d’arme, dans la nuit du 12 au 13 décembre 2020. L’accusation portée par Espoir Mbediane, procureur militaire adjoint, estime que ces armes portées disparues justifient les braquages en République centrafricaine. Ces audiences retransmises sur les ondes de la radio nationale, vont se poursuivre jusqu’au 30 juillet 2021.