Certaines jeunes recrues de 2020 dans les Forces armées centrafricaines veulent savoir plus sur leur recrutement. D’après leur collectif, sur les 2500 qui ont été recrutés en provinces et à Bangui, la moitié a déjà passé la formation. Cependant, les autres sont toujours dans l’attente.
C’est depuis plus d’un an que ces jeunes recrues de l’armée nationale attendent d’être formées à Bangui. Enrôlées dans plusieurs villes de province à l’issue d’un concours national, la majorité de ces jeunes se sont retrouvés chez des proches ou connaissances dans la ville capitale. Aujourd’hui, dépourvus de tous moyens financiers, ils se disent abandonnés par l’état-major des Armées.
« On a passé de moments difficiles et précaires à Bangui. Face à cette situation, nous alertons l’état-major pour nous donner des clarifications sur notre condition. Je suis chez un tuteur. Quant aux autres, ils sont chez des amis ou des parents. C’est un peu difficile pour nous qui n’avons pas de proches parents à Bangui » a déploré Edgard-Ratzinguère Nzapaye, une recrue du Mbomou.
Pour ces jeunes qui se disent oubliés, la vie est très difficile dans la capitale où l’on attend depuis plus d’un an cette formation. À cet effet, ils sollicitent l’aide du gouvernement pour rejoindre leurs villes respectives.
« On a fait le test dans la préfecture de l’Ouham. C’est l’état-major qui nous a fait déplacer à Bangui. À notre arrivée, la procédure a été scindée en deux phases. Ils ont d’abord pris 40 personnes. Et nous, on devait d’attendre. Moi, je vis sous tutelle d’un ami ; lui également est sous tutelle de quelqu’un. Si l’état-major ne peut pas nous prendre en charge, qu’il nous donne l’opportunité de regagner nos localités respectives afin de reprendre nos activités » a précisé Thibaut Médard Passemo, une recrue de l’Ouham.
Du côté de l’état-major des Armées, le colonel Arcadius Betibangui, responsable dudit recrutement, indique que la deuxième phase de la formation n’a pas encore été lancée. Ces jeunes recrues doivent attendre l’appel du département dans leurs villes respectives. Pour le moment, ils sont plus de 1.000 recrues dans la capitale à attendre leur formation.