Ces derniers jours, plusieurs personnes ont volontairement déposé les armes à Bangui suite à une opération de désarmement volontaire organisée par les autorités centrafricaines. Toutefois après cette première phase, ces personnes rencontrées par Radio Ndeke Luka à la gendarmerie nationale, assurent que le gouvernement, après avoir promis de les incorporer, n’a pas tenu à ses engagements.
Ils étaient plusieurs centaines, ce dimanche 1er août 2021, à prendre d’assaut le 1er groupement de la gendarmerie nationale à Bangui. Il s’agit d’ex-combattants et de civils volontaires venus de plusieurs quartiers de Bangui et de certaines villes de province. Pour ces protestataires, les autorités n’ont pas tenu à leurs engagements après cette opération de désarmement volontaire.
« C’est hier que nous avions été désarmés. Ensuite, ils nous ont demandé de revenir aujourd’hui pour des fiches d’inscription. Malheureusement, ces fiches ne sont pas disponibles. Pour eux, ce sont les désarmés du PK5 qui doivent partir avant. Depuis le matin, il n’y a toujours rien de concret » déplore Nadine, une des désarmés volontaires.
Par ailleurs, les candidats à ce recrutement organisé secrètement dénoncent des magouilles. D’après eux, les responsables de cette opération font venir leurs proches pour remplacer ceux qui se sont fait désarmer.
« On nous a parlé de désarmement, raison pour laquelle nous avons apporté des minutions. Sauf qu’à notre arrivée, les choses ne se passent pas comme prévu. Ils ne font que recruter leurs proches. Ce n’est pas normal. Les choses doivent se dérouler dans la légalité. Nous demandons au chef de l’Etat de s’impliquer d’avantage pour la réussite de ce processus » alerte Roger, un des leurs.
Pour calmer les mécontents, les autorités affirment que tous les désarmés seront pris en compte.
« Le gouvernement ne va pas rester indifférent par rapport à votre geste de bonne volonté. Donc, ne pensez pas que nous vous avions délaissés. Il faudrait que les choses soient claires. Tous ceux qui ont ramené les armes, je vous lance cet appel. Vous serez pris en compte ! » lance Adramane Clotaire Baron, conseiller spécial à la présidence de la République.
Face à la montée de l’insécurité à Bangui, les autorités centrafricaines ont lancé il y a une semaine, un désarmement volontaire dans certains secteurs de la capitale. Une opération qui aurait déjà permis la collecte de plusieurs milliers de munitions et des centaines d’armes de guerre.