La Banque Mondiale suggère au gouvernement d’investir dans le capital humain pour sauver son économie menacée par la récession. C’est ce qui ressort de son cahier économique présenté mercredi 04 août 2021 au gouvernement et aux acteurs impliqués à Bangui.
La recommandation de la Banque Mondiale intervient dans un contexte où la République Centrafricaine fait face à un sérieux défi pour renflouer les caisses de l’Etat. Le rapport relève que le pourcentage d’investissement dans les secteurs sociaux, sont insignifiants. C’est sur cette analyse que Han Fraeters, représentant résident de la Banque mondiale, plaide pour une nouvelle orientation économique du gouvernement. L’investissement dans le capital humain sous entend l’éducation et la formation des populations.
»L’investissement dans le capital humain n’est donc pas une opportunité mais une nécessité pour permettre à la RCA de tirer profit du dividende démographique et en même temps profiter que sa population jeune soit une opportunité et non une malédiction. Cette opportunité est une nécessité d’investir dans le capital humain et contraste avec le sous investissement systématique dans les secteurs sociaux au cours des dernières décennies », a relevé Han Fraeters.
Or en Centrafrique, les secteurs sociaux ne sont pas en première ligne à cause de l’insécurité qui absorbe beaucoup les lignes de dépense de l’Etat. Conscient de la situation, Hervé Ndoba, ministre des Finances et du Budget s’en remet à la loi des finances 2022 pour relever le défi.
« Ce que le gouvernement entend faire pour pouvoir s’assurer que ce capital humain puisse naitre, grandir, être soigné et parfaitement éduqué, et bien, c’est une série de mesures que nous avons commencées à prendre au sein même des différents ministères que sont les ministères de l’Education et de l’Enseignement supérieur. Je n’en dirai pas plus là. Parce que comme vous le savez, nous allons bientôt ouvrir la loi de Finances 2022 et la population à travers son organe pourra constater les efforts que le gouvernement fait pour que ces secteurs puissent être adressés en priorité », a fait savoir Hervé Ndoba.
L’investissement dans le capital humain est un souhait majeur dans un contexte où la République centrafricaine est sommée de réduire sa dette alors que certains partenaires financiers du pays repoussent, eux, l’échéance de leurs aides budgétaires.