Le manioc principal aliment de base consommé par les habitants d’Obo (extrême est du pays), se fait rare sur le marché. Le prix est passé de 1500 (environ 2,28 euros) à 3500 francs CFA (environ 5,33 euros) la cuvette. Cette situation fait que la population peine à s’alimenter.
Le correspondant de Radio Ndeke Luka dans cette ville en proie à l’insécurité provoquée par la rébellion ougandaise de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Koni explique : « Il est inutile de se rendre au marché, car même avec un peu d’argent on ne peut rien trouver pour remplir notre panier. La pénurie ne concerne pas uniquement le manioc, mais aussi les légumes. La botte de légumes est passée de 50 (environ 0,7 euros) à 100 francs CFA (environ 0,15). Il y a quelques mois elle était pourtant vendue à 25 francs (environ 0,03 euros) ».
Pour certains habitants, la principale cause de cette crise alimentaire découle du fait que « presque tous les points d’eau sont taris. Il est difficile dans ces conditions de ruisseler le manioc, encore moins irriguer le jardin ».
Plusieurs autres sources indiquent que tous les villages périphériques de Obo sont devenus déserts. Les populations ont fui les attaques de la LRA et se sont réfugiés en ville. Dés lors, la filière agricole devient improductive.