Plus d’une trentaine d’organisations humanitaires brossent un tableau sombre du quotidien de la population. De la santé à l’éducation en passant par la sécurité et l’économie, la situation est alarmante. Les ONG internationales appellent les autorités centrafricaines et les partenaires du pays à vite agir.
Si des efforts sont faits par le gouvernement, les ONG internationales, elles, se préoccupent de la situation alimentaire en péril. Selon leur rapport publié le 1er septembre 2021, plus d’un centrafricain sur deux serait en situation d’insécurité alimentaire. Des données confirmées par le Programme alimentaire mondial (PAM).
A en croire Mathilde Lambert, Directrice Pays de l’ONG Action contre la Faim-RCA, « les déplacements récurrents de la population et l’insécurité ont impacté gravement la production agricole et déstabiliser la sécuritaire alimentaire ».
Cependant, plus d’une personne sur quatre est réfugiée ou déplacée interne. Pendant ce temps, le HCR a recensé plus 1, 417 million de personnes qui ont fui leurs domiciles ou leurs localités à cause de l’insécurité. Un chiffre qui atteint un « niveau non égalé depuis 2014 », relève le rapport.
Ces aspects ont des enjeux sanitaires. Selon le document de la Coordination des affaires humanitaires en Centrafrique, le pays affiche le pire taux de mortalité au monde et un très mauvais taux de mortalité maternelle au monde, mais sans donner de chiffres à l’appui. D’après les humanitaires, des symptômes de dépressions, d’anxiété ou de psychoses sont observés dans le pays. A cela s’ajoute une épidémie de rougeole, et le paludisme qui constitue à ce jour, la première cause de morbidité infantile.
Cette situation, conclut le rapport, entraine des conséquences sur l’espérance de vie des centrafricains qui est de 53 ans, une des plus basses au monde.
Les ONG internationales demandent au gouvernement d’assurer la réponse humanitaire et de protéger la population civile.