La Minusca a annoncé, ce mercredi 08 septembre 2021, l’arrêt des travaux de déminage des engins explosifs dans les préfectures de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Pendé. C’est au cours de sa conférence de presse hebdomadaire à Bangui. Pour le Major Ibrahim Atikou Amadou, porte-parole de la des forces militaires, la mission a eu des obstacles dans ces travaux de déminage.
Cette suspension temporaire intervient dans un contexte où les parties en présence forces gouvernementales et rebelles notamment les 3R sont actifs dans la région. Ces groupes armés, voulant empêcher la progression de l’armée régulière, utilisent les mines pendant les combats. De ce fait, l’opération portée par le contingent Bangladeshi n’est pas appréciée par les uns et les autres, selon la Minusca.
« Avec ces opérations, les incidents ont vraiment baissé mais arrivé à Bondiba, les forces ont été entravées de travailler soit disant que les éléments qui étaient en charge du nettoyage étaient de connivence ou de collusion avec les groupes armés et que nous disposions des mines que nous donnons aux groupes armés. Nous condamnons avec forces ces allégations. La Minusca n’a jamais utilisé des mines. Le processus est à l’arrêt, nous attendons de trouver une issue en attendant de réprendre », affirme Major Ibrahim Atikou Amadou, porte-parole de la des forces militaires de la Minusca.
Cette suspension temporaire annoncée par la Minusca concerne beaucoup plus la zone de l’Ouest et une partie du Nord-ouest centrafricain. Alors que les habitants de ces régions commencent à s’inquiéter vu les dégâts que les mines représentent au quotidien, Bangui appellent la Minusca à reconsidérer sa décision.
La Minusca a lancé depuis le 19 mai 2021, une vaste opération de déminage dans l’Ouest et le Nord-ouest centrafricain. Cette opération fait suite à la découverte de plusieurs mines plantées par des groupes armés pour ralentir la progression de l’armée et ses alliés.
Ces engins piégés ont déjà occasionné près d’une vingtaine d’explosion tuant plus d’une dizaine de personnes dans le nord-ouest de la République centrafricaine.