Pendant que la République centrafricaine traverse encore une crise sécuritaire qui, depuis des décennies, mine son économie ainsi que son essor, la Banque Mondiale souligne l’importance d’investisseurs privés et internes pour le relèvement de l’économie. Cette question a été, le jeudi 16 septembre 2021, au menu des discussions entre le Premier ministre centrafricain Henri-Marie Dondra et le vice-président de la Banque mondiale.
Les échanges entre le Premier ministre centrafricain, Henri-Marie Dondra et le vice-président de la Banque Mondiale en charge de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, ont porté sur la situation sociale, économique, sécuritaire et politique de la République centrafricaine. Pour les deux parties, le relèvement de l’économie nationale passe par le rôle des investisseurs privés et internes. A cet effet, le haut représentant de la Banque mondiale voit en ce pan de l’économie, une priorité absolue.
« On a discuté des programmes en perspective. Le gouvernement a des priorités et les centrafricains ont des attentes légitimes vis-à-vis de leur gouvernement mais également des partenaires qui œuvrent dans le pays. Au titre de ces programmes, on a beaucoup parlé du rôle que le secteur privé doit pouvoir jouer aux côtés de l’Etat. Cela dépendra d’un cadre incitatif pour l’attraction des investissements » a fait savoir Ousmane Diagana, vice-président de la Banque Mondiale.
Ousmane Diagana encourage également les autorités du pays à créer un cadre idéal de redéploiement efficient de la Banque mondiale en République centrafricaine; qui est l’une des priorités de l’institution.
« La Centrafrique et les autres pays fragiles font partie des priorités de la Banque Mondiale. Comme par le passé, la Banque Mondiale restera très fortement présente en Centrafrique », a t-il précisé.
Du côté centrafricain, l’on s’engage à mettre en œuvre les reformes nécessaires en matière économique conformément aux grandes lignes de la politique générale du gouvernement. Par ailleurs, la Banque mondiale et la Centrafrique signeront dans les jours à venir une convention d’un montant de plus 67 milliards de francs CFA. Ces fonds seront orientés dans le capital humain ainsi que dans le projet de construction d’une route entre la République centrafricaine et la République du Soudan.
Cette visite de Ousmane Diagana marque l’engagement de la Banque Mondiale à accompagner la République centrafricaine à mettre en œuvre les reformes et les investissements nécessaires pour une reprise verte, résiliente et inclusive.