Les acteurs politiques centrafricains se sont réunis à Rome en Italie sur invitation de la communauté Sant ‘Egidio. A l’issue de cette rencontre, ils ont formulé des recommandations au Comité préparatoire du dialogue. L’inclusivité et la libre expression sont entre autres, les points culminants de leur déclaration.
Durant 3 jours, des leaders de l’opposition démocratique, du pouvoir, des confessions religieuses et de la société civile ont échangé sur le format du dialogue républicain, annoncé au début de l’année par le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra.
Dans une déclaration commune adressée au Comité préparatoire de ce dialogue, les participants ont formulé 11 points de recommandations. Ils proposent que le gouvernement soit à l’écoute des besoins, des désirs et des souffrances du peuple ; qu’il promeuve un langage fraternel et bannisse les discours de haine et d’intolérance.
Selon la déclaration, il est important de prendre des mesures de décrispations politiques et sécuritaires afin de créer de bonnes conditions de dialogue ; garantir le droit à la parole, à la libre expression, la libre circulation et à la sécurité personnelle de tout centrafricain, notamment des responsables politiques, de la société civile et des communautés religieuses, qui participeront au dialogue républicain.
Parmi les points forts, la bonne gouvernance et la lutte contre l’impunité
Les leaders centrafricains insistent aussi sur la bonne gouvernance pour une gestion rationnelle et transparente des biens publics et des ressources naturelles en adoptant une politique de réappropriation économique. Par ailleurs, ils souhaitent que dialogue républicain ne soit pas un tribunal pour instruire des procès, ni l’occasion d’une prime à l’impunité, mais plutôt l’occasion de promouvoir l’intérêt de la Nation sur les prises de position de chacun.
Conscients de l’insécurité persistante dans le pays, ces leaders demandent aux rebelles de déposer les armes, de déclarer un cessez-le-feu définitif et de cesser d’utiliser des mines anti-personnel afin de rentrer dans la République et accepter le désarmement. A cela s’ajoute, le démantèlement des groupes d’autodéfense et des milices sur toute l’étendue du territoire national.
Dans le but le but de d’apaiser les tensions diplomatiques avec certains partenaires, il est également proposer de travailler pour l’amélioration de la coopération bilatérale et multilatérale, œuvrer pour le renforcement de la démocratie et créer un climat un climat sain d’exercice de la gouvernance en favorisant l’éducation, le civisme et la formation des jeunes.
Annoncé par le président Faustin Archange Touadera après le coup d’Etat manqué du 13 janvier dernier, la date de la tenue du dialogue républicain n’est pas toujours connue. Cependant de l’avis de certains proches du pouvoir, ce dialogue ne doit pas se faire avec les groupes armés et surtout les auteurs du coup d’Etat manqué de 13 janvier 2021.
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