Sept humanitaires ont été kidnappés, mardi 05 octobre, dans la région de Bouca dans l’Ouham-Fafa par des éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Quelques heures après le rapt, cinq ont été libérés mais les ravisseurs exigent le versement d’un montant de cinq millions de francs CFA avant de libérer les deux autres encore entre leurs mains.
Le rapt a eu lieu précisément dans le village Ngatoua, situé à dix kilomètres de Bouca, alors que ces employés de Médecins du Monde revenaient d’une mission de supervision des centres de santé des localités périphériques, selon le sous-préfet Damien Nganahoti.
« Ils étaient partis pour superviser les formations sanitaires des villages Gbakaya et Ngatoua. C’est en revenant sur Bouca qu’ils sont tombés dans le traquenard de ces hommes armés identifiés comme des éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). C’était entre Ngatoua et Gbangoungbala qu’ils ont été interceptés par les assaillants », explique-t-il.
Les assaillants exigent une rançon
Parmi les sept humanitaires enlevés, cinq ont été libérés le même jour dans la soirée, tandis que deux autres sont encore entre les mains de leurs ravisseurs. Ces derniers exigent le versement d’une importante somme d’agent avant de les remettre aux autorités.
« Ils demandent une rançon de cinq millions de francs de CFA. Là, nous sommes en train de négocier avec eux et l’option militaire n’est pas à l’ordre du jour », précise Damien Nganahoti.
Une zone dangereuse pour les humanitaires
En mai 2020, dans la même région, six employés de l’ONG Danish Refugee Council (DRC) avaient été enlevés par des hommes armés. Ce kidnapping, à l’époque, avait conduit les Organisations humanitaires œuvrant dans la zone, à suspendre leurs activités.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA), cette année, en l’espace de huit (8) mois, plus de 340 incidents touchant les humanitaires ont été répertoriés en République centrafricaine.
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