Dans la préfecture de l’Ouham, une des grandes zones de production du coton, l’activité agraire peine à relancer du fait des crises militaro-politiques qui ont secoué le pays. Pour la relance de cette culture de rente, les planteurs appellent le gouvernement à leur venir en aide.
La culture du coton demeure une activité privilégiée pour la plupart des habitants de l’Ouham, notamment, ceux de la ville de Bossangoa. En plus de sa contribution pécuniaire après la vente, elle apporte également des produits vivriers. Cependant, avec l’insécurité résultante de la crise qui sévit dans la région, les producteurs déplorent les conditions de travail.
« Continuer malgré les difficultés »
« Nous avons beaucoup de difficultés. Parmi elles, le retard accusé dans la distribution des graines et d’engrais. Présentement, nous n’avons pas de graines ni d’insecticides. Cela nous démotive davantage car il n’y a pas d’acheteurs. Toutefois, il y a une poignée de cotonculteurs qui continuent de cultiver » déplore Mathieu Ngaïdong, un planteur de coton.
« L’insécurité qui règne partout ne nous permet pas d’aller librement dans les champs. Tous les matériels, notamment les bœufs de trait et les charrues, ont été emportés par les hommes en armes. Actuellement, nous travaillons avec la houe » témoigne Philippe Redeïbona, un cultivateur.
Une production mise à mal par l’insécurité
En plus de ces aspects, les cultivateurs se plaignent de l’insécurité qui prévaut dans la région. Certains disent avoir tout perdu.
« Premièrement, nous avons besoin de la paix. Car, elle nous manque cruellement. Nous demandons également au ministre de l’Agriculture de nous fournir les graines, insecticides et autres matériels à temps afin de relancer nos activités » supplie Raphaël Ouefio, un des producteurs.
Pour leur permettre de relancer la filière cotonnière, les planteurs comptent énormément sur l’apport du gouvernement. Particulièrement, la distribution des semences de bonne qualité, la dotation en kits agricoles ainsi que la restauration de la sécurité dans toute la région. En revanche, l’annonce par le chef du gouvernement d’une enveloppe de 145 milliards de francs CFA au profit du département de l’Agriculture, redonne espoir aux cotonculteurs. Pour eux, cela doit se traduire dans les actes.
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