Lancé depuis le début du mois d’octobre 2021, le mouvement de mécontentement du personnel de la Socatel ne faiblit pas. Ce lundi 18 octobre, les mécontents ont barricadé l’entrée de ladite société et une partie l’avenue des Martyrs pour réclamer du gouvernement le versement immédiat de 8 mois d’arriérés de salaire sur 69.
Après avoir chantonné l’hymne national, la cinquantaine de manifestants de la Société centrafricaine des télécommunications est passée à une vitesse supérieure. Ils ont d’abord barricadé l’entrée des locaux de la société avec des feuilles de manguier avant de bloquer la circulation sur l’avenue de Martyrs, une des grandes artères de la capitale centrafricaine, avec des poteaux électriques et un pick-up de la société. Les protestataires réclament des autorités centrafricaines, le versement sans délai de 8 mois sur 69 mois d’arriérés de salaires.
« Intensifier la manifestation pour perturber l’ordre public »
« Aujourd’hui, c’est la rentrée scolaire sur toute l’étendue du territoire. Cependant, les enfants des travailleurs de la Socatel ne peuvent pas aller à l’école car nous totalisons près de 70 mois d’arriérés de salaire. A cet effet, nous exigeons le paiement de 8 mois de salaire pour cette rentrée scolaire. Faute de quoi, nous intensifierons la manifestation pour perturber l’ordre public » a fait savoir Fortuna Ngonon, délégué des cadres de la Socatel.
D’aucuns sont allés plus loin en demandant la fermeture pure et simple de la structure face à leur détresse.
« J’ai des difficultés pour payer mon loyer. Je n’arrive pas à faire face à ma santé et à celle de mes parents. Aujourd’hui, on leur demande de nous donner la totalité de notre dû. Si ça ne marche pas, ils n’ont qu’à fermer les portes et trouver une autre génération pour pouvoir travailler avec » s’est insurgée Florence, une agente de la Socatel.
Contactés par Radio Ndeke Luka, les responsables de la Société centrafricaine des télécommunications mis en cause dans cette affaire, n’ont pas souhaité donner leur avis. Cependant, les mécontents promettent de maintenir ce mouvement de colère jusqu’à l’obtention d’une solution concrète à leur revendication. Cette manifestation a été encadrée par les éléments de la force publique.