Trois mois après la reconduction de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine, une mission du Comité de sanctions des Nations-Unies est dépêchée à Bangui. Au cours de sa visite, la délégation a rencontré plusieurs autorités centrafricaines dont le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera. L’objectif est d’évaluer les conditions du maintien ou de la levée de l’embargo.
Lors de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New York aux Etats-Unis en septembre dernier, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a plaidé pour une levée totale de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine. Un plaidoyer pris en compte par le Conseil de sécurité de l’ONU qui a dépêché une mission à Bangui, le 11 octobre 2021.
Cette délégation, conduite par l’ambassadeur Abdou Abari, représentant permanent du Niger auprès des Nations-Unies, a rencontré plusieurs autorités centrafricaines, des leaders de partis politiques, des leaders de groupes armés et des responsables des organisations de la société civile.
Les discussions ont porté sur la question de l’embargo sur les armes à destination du pays, des personnes physiques ou entités qui ont été sanctionnées, des interdictions de voyage, du gel des avoirs des personnes sous sanction et de la question du dialogue républicain encore en préparation.
Avec les groupes armés signataires de l’Accord du 06 février 2019, la délégation onusienne a discuté sur le processus de désarmement. En effet, si les conditions de stockage des armes font partie des préalables pour la levée de l’embargo, les émissaires de l’ONU ont également visité les lieux de stockage des armes et munitions des Forces armées centrafricaines.
Ainsi, la décision de la levée totale de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaines dépendra du rapport que vont déposer au Conseil de sécurité des Nations-Unies, ces envoyés spéciaux.
Le 28 juillet 2021, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a prolongé d’un an, l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine. Une décision qui n’a pas plu aux autorités centrafricaines, qui parlent d’une sanction injuste envers un pays sous emprise des groupes armés.
ONU : le président Touadera appelle à la levée totale de l’embargo