Plusieurs candidats au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) se plaignent du rejet de leurs dossiers de candidature. En effet, plus de mille dossiers ont été déclarés non-recevables par cette institution. Les concernés, eux, dénoncent un manque de transparence dans le traitement des dossiers.
Parmi les documents rejetés par les services de l’ENAM, on note des certificats de nationalité, des casiers judiciaires, des copies d’actes de naissance ou encore des copies de diplômes. Selon les responsables, plusieurs d’entre eux sont jugés faux. Une approche rejetée par certains candidats qui non seulement, dénoncent un manque de transparence dans le traitement des dossiers, mais aussi une décision discriminatoire.
« Ils ont illégalement écarté nos dossiers de candidature »
« Tous documents fournis sont des pièces conformes, délivrés par nos tribunaux. A notre grande surprise lors du traitement des dossiers, ils ont illégalement écarté nos dossiers. Motif évoqué, les certificats qui nous ont été délivrés par les tribunaux ne sont pas conformes. Nous considérons cette décision comme un acte discriminatoire » dénonce Jules-Judas Mbetaboly, un des candidats.
Pour les responsables de cette école, les dossiers rejetés contiennent bel et bien de faux documents. Plusieurs irrégularités ont également été énumérées dans leurs authentifications.
Plusieurs faux documents descellés par des experts ?
« La commission de recrutement des élèves magistrats et greffiers est composée de 23 personnes. Il s’agit des techniciens. Ce sont ces experts qui diront qu’un document est vrai ou faux. Comment peut-on se permettre de fournir de faux documents pour entrer dans une si grande école de référence. C’est la raison pour laquelle ces documents ont fait l’objet d’irrecevabilité pour faux et usage de faux » rétorque Lambert Yerimo, directeur général intérimaire de l’ENAM.
Au total, 300 dossiers de candidature pour le concours de magistrats et 800 autres pour les greffiers sont rejetés par la commission de recrutement de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature. Devant le refus de la direction de l’ENAM de revenir sur sa décision, certains candidats comptent saisir le Tribunal administratif.