Face à la carence perpétuelle de médicaments dans la pharmacie de l’hôpital de Berberati dans la Mambéré-Kadeï, la population s’inquiète. Depuis plusieurs mois, les malades n’arrivent pas à se procurer de médicaments. Ils sont obligés de s’approprier des produits pharmaceutiques de la rue, s’exposant ainsi à des risques.
La ville de Berberati, à l’Ouest de la République centrafricaine, dispose d’un hôpital régional universitaire qui, selon le gouvernement, est le plus important de la région sanitaire n°2. Cependant cette structure sanitaire manque cruellement de médicaments. D’après certains habitants de la ville voire des patients rencontrés, ce problème du manque de médicaments a déjà duré plusieurs mois. A en croire ces derniers, les soignants leur demandent souvent d’aller acheter les produits pharmaceutiques dans la rue. Ce que déplore la population qui craint d’acheter des médicaments dangereux pour la santé.
En quête de produits, le patient peut rendre l’âme
« Lorsque nous nous rendons à l’hôpital, le médecin, après avoir prescrit l’ordonnance, nous demande d’aller dans la rue acheter les médicaments. Ce n’est pas normal. L’hôpital est un lieu où on doit pouvoir acheter rapidement les produis et bénéficier des premiers soins. C’est dangereux lorsque tu n’es que seule accompagnant du malade, car il peut succomber pendant ton absence » déplore une mère au chevet de son enfant.
En dehors de ces dysfonctionnements, les malades, en consommant ces médicaments de la rue, s’exposent à beaucoup d’autres risques. A cet effet, ils sollicitent du gouvernement, la mise en place d’un comité de gestion pour approvisionner la pharmacie de ce centre hospitalier.
Une structure qui n’existe que de nom
« On ne comprend plus rien. Cet hôpital n’existe qu’en bâtiment. Normalement, il devrait y avoir un comité de gestion pour le ravitailler en produits pharmaceutiques. Pour moi, c’est la meilleure solution. Le ministère de la Santé publique doit pouvoir pallier ce problème au plus vite », réagit un patient rencontré par Radio Ndeke Luka au sein de cet hôpital.
Certains responsables de l’hôpital de Berberati imputent la responsabilité au « projet Séni ». Pour eux, ce projet a lancé la gratuité des soins et médicaments sans pour autant penser au réapprovisionnement de la pharmacie. Une réaction non encore commenté par les responsables du « projet Séni ». Toutefois, aucune solution n’est encore trouvée à ce problème.