Autrefois considérée comme le grenier de l’agriculture centrafricaine, la ville de Paoua reprend son souffle. Malgré l’insécurité qui continue de menacer les productions, la population s’en sort avec l’adhésion des ménages à l’activité agropastorale. « La résilience de la population pour une sécurité alimentaire retrouvée », un reportage de Radio Ndeke Luka dans la région.
La localité de Paoua retrouve progressivement le niveau record de sa production malgré une situation sécuritaire encore volatile. Pour le relèvement des activités agricoles, les cultivateurs se mettent en groupements pour emballer leurs récoltes.
C’est toute une chaine qui se met en place. Des sacs d’arachide, du mil du sésame sont soit conduits dans l’entrepôt des groupements agricoles soit vendus individuellement sur le marché hebdomadaire.
« Nous cultivons de l’arachide et nous récoltons. Ensuite nous mettons à part une partie pour les semis, une partie pour la consommation des membres du groupement et nous vendons le reste pour résoudre nos problèmes et celui du groupement », explique Célestine Ifforo une des membres qui se réjouit du résultat obtenu cette année.
« Le travail de la terre est génial »
Au marché hebdomadaire de Gouzé, la demande est forte. Natacha Bissi vient de réaliser un exploit en vendant plusieurs demi-cuvettes de haricot.
« J’ai déjà vendu deux sacs, un sac contient 6 demi-cuvettes en raison de 3000F la demi-cuvette. J’ai fait un bon marché, c’est le fruit du travail agricole. Le travail de la terre est génial ».
Natacha n’est pas la seule à profiter de cette joie retrouvée, Achta Poulangar est commerçante. Elle se réjouit aussi d’avoir payé des sacs de haricot à un prix abordable.
« Aujourd’hui, Dieu a fait grâce, j’ai trouvé 22 sacs, un sac contient 8 demi-cuvettes, et un sac m’a coûté 24.000F. Je vais les revendre à Bangui et plus précisément chez Abib au km5 », fait-elle savoir.
L’activité agricole occupe 80% de la population de Lim-Péndé. La résilience de la population est soutenue par le gouvernement Allemand à travers le projet BMZ, mis en œuvre par l’ONG Oxfam qui appuie les groupements en leur donnant des pairs de bœufs. Ce qui offre un pouvoir d’achat au ménage et crée des emplois connexes notamment chez les jeunes.
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