La République du Cameroun a expulsé cette semaine plus de 70 ressortissants centrafricains de son territoire. Alors que ces rapatriés affirment avoir fui des hostilités, la police camerounaise, elle, parle d’une immigration illégale. Accueillis par les autorités centrafricaines, leur prise en charge demeure difficile.
Le commissaire de police de Garoua-Boulaï (Cameroun) a convié son homologue centrafricain, le commissaire de police de Béloko, avant de procéder à la traversée de ces Centrafricains refoulés du sol camerounais.
Elles sont au total 73 personnes, soit 27 ménages, à être refoulées, toutes issues de la communauté peulh, originaires des villes de Bocaranga, Baboua et Ngaoui. Ces rapatriés indiquent avoir fui des conflits armés dans leurs régions centrafricaines il y a trois (3) semaines.
Des personnes en situation irrégulière ?
Selon les autorités camerounaises, ces personnes refoulées sont en situation irrégulière car, dépourvues de titres de voyage. Après avoir passé la frontière du côté centrafricain, les rapatriés ont été accueillis au commissariat de police de Béloko, où ils ont passé la nuit. Aux dernières nouvelles, ils s’y trouvent encore.
Une situation humanitaire préoccupante
Selon le commissaire de Béloko, la prise en charge de ces rapatriés pose problème faute de moyens. Ni le gouvernement centrafricain, ni le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés n’ont encore réagi à cette nouvelle préoccupation humanitaire.
Ces rapatriés, pour la plupart, ont quitté la République centrafricaine pour des raisons liées à l’insécurité. Ce rapatriement intervient dans un contexte où les deux pays ont réitéré, mi-novembre 2021, leur volonté de travailler ensemble dans le but de renforcer le système sécuritaire à leurs frontières communes afin de préserver la paix sociale.
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