Plus de deux semaines après la défection d’une dizaine d’éléments de l’UPC à Alindao, la ville de Mobaye a enregistré, ce 03 janvier 2022, la reddition de Sallé Ali, un des leaders influents dudit mouvement armé. Ce dernier qui contrôlait la zone de Mboma, vient de jeter l’éponge pour se rendre aux autorités centrafricaines à Mobaye dans la Basse-Kotto.
Sallé Ali a d’abord été combattant dans la coalition Séléka avant de rejoindre, en 2014, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) dirigée par Ali Darassa. Sa fidélité envers le chef de ce mouvement rebelle lui a permis de gravir les échelons pour devenir colonel. Il a servi comme commandant de zone à Kouango dans la Ouaka, à Dimbi, à Mboma et à Mobaye dans la Basse-Kotto. Avant de se rendre ce lundi, il était conseiller du chef militaire de la zone de Mboma, connu sous le nom de Ngandou.
Accusé par son mouvement de connivence avec les Forces loyalistes
Son retrait, selon lui, fait suite à la dégradation de ses relations avec le leader du mouvement, Ali Darassa, qui le soupçonnait d’être de connivence avec les Forces armées centrafricaines. Sallé Ali, accompagné d’un de ses gardes rapprochés, a remis au commandant du détachement des FACA de Mobaye, un (1) fusil de type AK47, un (1) pistolet automatique ainsi que cinq (5) chargeurs garnis. Ceci s’est déroulé en présence du commandant de compagnie de la gendarmerie territoriale et du sous-préfet de Zangba.
Pour le moment, près de 200 éléments de l’UPC d’Ali Darassa, jadis œuvrant dans la Basse-Kotto, ont quitté le maquis pour intégrer le processus du Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR).
Cette nouvelle désertion intervient dans un contexte où le gouvernement centrafricain, après la déclaration du cessez-le-feu unilatéral par le chef de l’Etat, a appelé les mouvements rebelles à revenir dans l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) signé le 6 février 2019.