« Le décès de l’ex chef de l’Etat centrafricain Ange Félix Patassé n’a aucune influence sur la poursuite à Cour Pénale Internationale (CPI) à Haye du procès Jean Pierre Bemba-Gombo,». Cette assurance a été donnée ce vendredi 8 avril 2011, par le Bureau de liaison de la Cour Pénale Internationale (CPI) de Bangui.
Elle fait suite aux préoccupations des victimes centrafricaines. Ces dernières, à l’annonce de la disparition de l’ancien président centrafricain, avaient nourri des craintes et avancé l’idée selon laquelle le décès de celui qui a fait venir le Chef des Milices Banyamulenge en Centrafrique à cette époque, pourrait affecter la suite des procédures judiciaires enclenchées.
Ange Félix Patassé s’est éteint le mardi 05 avril à Douala alors qu’il allait se faire soigner à Malabo en Guinée Equatoriale. Le pouvoir de Bangui lui avait refusé par à deux reprises de quitter le pays pour aller se soigner à l’étranger.
« Patassé ne participait aux procédures judiciaires ni en tant que témoin, ni en tant que suspect », a précisé sur les ondes de Radio Ndeke Luka, Gervais BODOGAYE, Assistant en Communication au Bureau de la CPI de Bangui.
Le procès se poursuit à la Haye avec la déposition depuis lundi 4 avril, du Procureur de la République Centrafricaine devant la CPI. Au nombre des témoignages présentés figurent l’implication de la Lybie, les exactions commises par des anciens bras droit de Patassé Abdoulaye Miskine et Paul Baril.
Jean-Pierre Bemba est poursuivi pour des crimes commis par ces troupes de 2002 à 2003 en République Centrafricaine, sous le régime de l’ex Chef d’Etat Ange Félix Patassé, alors acculé par la rébellion de l’actuel président François Bozizé.