Dans la capitale centrafricaine, les coupures d’électricité persistent malgré les plaintes enregistrées çà et là. Ménages, services publics et privés en font les frais. Cette perturbation de la distribution de l’électricité affecte durement le fonctionnement des services ainsi que le quotidien des Centrafricains.
La situation est presque identique dans tous les quartiers de Bangui et ses environs. Les ménages et les administrations sont privés de courant électrique. Conséquences, des familles sont pénalisées et le travail tourne au ralenti. Ces coupures de courant à répétition, constatées ces derniers jours, empêchent plusieurs personnes de travailler comme il se doit.
Le courant électrique, moteur de certaines activités quotidiennes
Dans un atelier de rabotage du bois dans le 6ème arrondissement, les ouvriers attendent désespérément le courant à longueur de journée.
« Dans cet atelier, nous faisons un peu de tout. Notamment, la menuiserie, la charpenterie et même la réfection des meubles. Mais notre travail dépend de l’électricité. Comme aujourd’hui il n’y a pas de courant, nous sommes là sans rien faire. On attend toujours le retour de l’électricité » se lamente Guy Mazouboto, ouvrier.
Même situation dans le voisinage, sauf que dans cet autre atelier, le gérant est dans tous ses états. Angoissé, il pense qu’avec une faible production, il est toujours difficile de joindre les deux bouts.
« S’en est trop avec les délestages de ces derniers jours. Notre travail n’avance pratiquement pas. Ce qui fait que nous accusons beaucoup d’arriérés de salaire. Nous avons aussi du mal à payer nos impôts. C’est vraiment infernal » déplore Ghislain Ngassam, propriétaire dudit atelier.
Dans les ménages, ceux qui exercent de petites activités quotidiennes, vivent la galère. Certains appellent même le gouvernement à privilégier la population centrafricaine.
« Quand il n’y a pas d’électricité, on a trop de problèmes. Moi par exemple, je vends de l’eau fraiche. Donc, j’ai quotidiennement besoin de l’électricité. Que le gouvernement nous donne d’abord le courant avant de penser à la ville de Zongo en RDC. La population centrafricaine doit d’abord être servie avant que le courant soit transféré ailleurs » s’irrite Belvia Kopere, femme au foyer.
Du côté de l’Energie centrafricaine (ENERCA), les responsables n’ont toujours pas donné d’explications sur ces coupures intempestives de courant.
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