L’opposition démocratique accuse le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji de corruption. Dans un communiqué, elle pointe du doigt M. Sarandji d’avoir touché trente millions de FCFA, de pots de vin des mains d’une société chinoise. Ceci en contrepartie d’une convention minière. Des accusations rejetées par le bureau de l’Assemblée nationale.
Dans un communiqué conjoint, les partis politiques de l’opposition démocratique, la COD-2020, le MLPC et le PATRIE accusent le bureau de l’Assemblée nationale de corruption en contrepartie d’une convention minière.
« Des membres du bureau de l’assemblée nationale ont vécu une scène surréaliste où le président de cette institution est venu déposer 30 millions de FCFA reçus d’une société chinoise désireuse d’obtenir l’aval du parlement pour sa convention minière », dénonce l’opposition démocratique.
Une accusation rejetée en bloc par l’Assemblée nationale
Ces accusations visent clairement et directement la deuxième personnalité du régime de Bangui, Simplice Mathieu Sarandji. En réaction, le bureau de l’Assemblée nationale, sous la plume du député Evariste Ngamana, 1er vice-président, rejette en bloc les accusations de l’opposition tout en demandant à la classe politique d’en apporter les preuves.
Radio Ndeke Luka s’est rapprochée des députés membres du bureau de l’Assemblée nationale. Clément Ndombe, porte-parole du Parlement n’a pas souhaité donner plus de précision en jugeant suffisant, le communiqué du bureau diffusé sur les ondes de Radio Centrafrique. Il précise, tout de même, que le bureau se concerte pour plus de détails.
Un autre précédent ?
Ce soupçon est le premier du genre pour la 7e législature dirigée par Simplice Mathieu Sarandji. Mais ce n’est pas la première fois que l’Assemblée est visée par de scandales. Pendant la 6e législature par exemple, les députés ont été mis en cause dans une affaire de pots de vin avec des entreprises minières chinoises.
Cette accusation de l’opposition survient dans un contexte où la Haute autorité chargée de la bonne gouvernance continue de s’alarmer de la non-poursuite des personnes mises en cause dans les affaires de corruption, de gabegie, du népotisme et bien d’autres formes de mal gouvernance. Or, les députés de la 7è législature sont appelés à renouveler leur bureau en mars 2022.
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