Dans le cadre des préparatifs des élections régionales et municipales prévues en septembre prochain, l’Autorité nationale des élections (ANE) a rencontré, mercredi 02 janvier 2022, des représentants des partis politiques et des organisations de la société civile. Même si ces organisations ont présenté plusieurs inquiétudes, l’ANE a indiqué que ces élections auront lieu selon le chronogramme électoral.
Cette rencontre a permis, d’abord, aux acteurs de la société civile de déplorer un manque de communication dans le processus d’organisation de ces élections. Pour les organisations de la société civile, l’ANE n’a pas assez sensibilisé les communautés autour des enjeux électoraux à venir.
« La communication autour de ces prochaines élections n’a pas encore atteint nos compatriotes dans les régions éloignées. C’est un premier constat. Il faudrait que l’ANE revoie sa manière de communiquer. Pour ce faire, elle doit intensifier la communication dans les médias, dans les communautés à travers des canaux rudimentaires dans l’optique d’atteindre la population centrafricaine en général », suggère Diane Perpétue Adoum, Secrétaire Général du Réseau de femmes leaders pour la transformation de l’Afrique.
Impliquer davantage les personnes vulnérables
Les personnes handicapées militent aussi pour le respect de leurs droits durant ces élections.
« Il faudrait que la problématique relative aux personnes handicapées soit prise en compte lors de ces prochaines élections. La fois passée à l’école Kina, un bureau a été installé à l’étage. Il était donc question de pouvoir porter sur un brancard des personnes handicapées pour qu’elles aillent voter, c’est un spectacle que nous ne souhaitons pas revivre pour les élections municipales », relève Dieudonné Agou, représentant les associations des personnes handicapées.
Garantir la sécurité pour une forte participation
Du côté des partis politiques, la sécurité doit être rétablie sur l’ensemble du territoire pour favoriser des élections libres avec la participation de tous.
« Lors des élections couplées de décembre 2020, il y a eu un sérieux problème de sécurité. L’inquiétude pour nous demeure encore. Car aujourd’hui on doit se mobiliser pour participer aux élections locales mais si ces conditions de sécurisation ne sont pas réunies, comment pourra-t-on mobiliser des candidats surtout qu’il y va de la vie et de la sécurité de tous », note Emmanuel Yendema, Secrétaire général adjoint de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA).
« On se mobilise pour ces élections »
Devant toutes ces inquiétudes, le président de l’Autorité nationale des élections assure que tout est déjà en bonne voie pour la réussite de ces échéances à venir.
« L’organisation de ces élections va nous coûter environ 15 millions de dollars américains soit près de 10 milliards de francs CFA. Nous sommes en train de nous mobiliser pour atteindre le montant tel que prévu pour que les centrafricains puissent aller n’importe où pour voter », précise Mathias Barthélemy Morouba.
Les dernières élections municipales et régionales ont eu lieu en République centrafricaine il y a plus de 30 ans. Plusieurs centrafricains qui ont moins de 48 ans ne maîtrisent rien des procédures.
Centrafrique: l’ANE annonce des élections municipales pour septembre 2022