Le manioc, aliment de base en Centrafrique, se fait de plus en plus rare sur le marché de Bouar (ouest du pays). Cette pénurie a entrainé une hausse vertigineuse des prix. Ceux-ci sont passés de 750 francs (environ 1,14 euros) à 2000 francs CFA (environ 3,04 euros). Cette situation fait que les familles de cette localité peinent à s’alimenter correctement.
Selon un paysan de la localité interrogé par un correspondant de Radio Ndeke Luka à Bouar « la principale cause de cette pénurie vient du fait que les pluies sont rares et le sol asséché. Or le manioc pour donner un bon rendement a besoin de l’eau de ruissellement ».
Mais les commerçantes accusent plutôt les paysans de « spéculation pour se faire davantage de recettes». Elles indiquent que la ville est bien « ravitaillée par les paysans de Carnot (ouest) localité située à 160 kilomètres de Bouar ».
Cette pénurie de manioc à Bouar intervient moins de 2 mois après une autre qui a frappé la population locale. Au nombre de cette pénurie s’ajoute celle de l’eau potable qui manque cruellement.