Après avoir manifesté leur volonté pour le désarmement en octobre dernier, des rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), souhaitent leur relocalisation sur le territoire centrafricain. Début février 2022, une équipe du gouvernement est allée à leur rencontre. Une initiative visant à les réorienter après le processus de désarmement.
C’est en marge d’une visite, effectuée début février 2022 à Zémio dans le Haut-Mbomou, que le gouvernement centrafricain a échangé avec les représentants de ce groupe armé ougandais dirigé par Joseph Kony. Pour la partie centrafricaine, cette démarche vise à répondre aux préoccupations émises par ce mouvement en vue d’une solution efficace. Selon le ministre centrafricain chargé du désarmement, des démarches diplomatiques doivent être menées avant toute décision.
« Nous allons porter leur requête au gouvernement »
« Nous avions rencontré les représentants de la LRA de Joseph Kony. Les quelques membres qui sont restés sur le territoire national se sont engagés à aller vers le désarmement voire une installation en vue de mener des activités. Ceci, au cas où leur pays ne pourrait pas les recevoir. Nous allons porter leur requête au gouvernement ainsi qu’à leur pays pour des propositions » a fait savoir Jean Wilibiro Sacko, ministre d’Etat au désarmement.
Cependant sur cette question de désarmement et de prise en charge des éléments, le représentant du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) affirme que ce processus ne rentre pas dans leurs programmes. Pour lui, le HCR s’occupe des réfugiés et non des combattants.
Un mouvement chassé de l’Ouganda
L’Armée de résistance du seigneur, mouvement créé en 1988, est une rébellion ougandaise qui s’est installée à l’Est de la République centrafricaine depuis 2008. Après être chassée de l’Ouganda, ce mouvement armé était très actif dans la région du Haut-Mbomou, frontalière avec le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo.
En octobre 2021, plusieurs éléments de ce groupe armé, basé dans la région du Haut-Mbomou, s’étaient dit favorables au désarmement. Cependant, ils plaidaient pour leur rapatriement dans leurs pays d’origine. Estimés aujourd’hui à 150 voire 300 combattants dépourvus de toute coordination, ces éléments ont quitté l’Ouganda au milieu de l’année 2005.
Centrafrique : des éléments de la LRA prêts au désarmement à Zémio dans le Haut-Mbomou ?