ONU : le dossier centrafricain évoqué au Conseil de sécurité©Droits réservés
Sylvie Baïpo Temon, cheffe de la diplomatie centrafricaine, devant le Conseil de Sécurité de l'ONU

ONU : le dossier centrafricain évoqué au Conseil de sécurité

Le dossier centrafricain a été présenté, ce 22 février 2022, par le gouvernement devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New-York. Plusieurs axes dont la politique, l’économie et la sécurité constituent les axes clés du document défendu par la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Témon.

La ministre des Affaires étrangères de la République centrafricaine a, d’abord, brossé la situation politique, économique et sécuritaire du pays devant le Conseil de sécurité. Elle a vanté les avancées sur le plan sécuritaire, en s’appuyant notamment sur la déclaration de cessez-le-feu unilatéral par le gouvernement en octobre 2021. Mais également, la poursuite de l’élan de consolidation de la paix à travers l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) d’une part et la feuille de route de Luanda d’autre part.

« Restauration de l’autorité de l’Etat, un challenge à relever »

Mme Baïpo Témon a mis en exergue l’apport des forces de défense et de sécurité, des alliés et bien entendu de la Minusca. Cette volonté affichée, relève-t-elle, s’inscrit dans un contexte de restauration de l’autorité de l’Etat qui demeure pour l’instant un challenge à relever. Alors que le pays se prépare à aller vers les élections locales, l’agenda du gouvernement qui recherche des financements n’a pas échappé à cette présentation de la cheffe de diplomatie centrafricaine.

Sur le plan économique, les sujets n’en manquent pas. La ministre a mis en avant le dialogue avec les partenaires; l’amélioration du climat social aussi bien que la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Cette présentation devant le Conseil de sécurité intervient dans un contexte où le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en République centrafricaine est en fin de mission ; mais aussi à un moment où la justice ouvre une enquête sur l’arrestation de quatre militaires français de la mission onusienne à Bangui.

Une stabilité conditionnée par la lutte contre l’impunité

Par ailleurs, la diplomate centrafricaine a précisé que « la quête de la paix et de la stabilité est conditionnée à une capacité de rendre justice et de lutter contre l’impunité » a-t-elle martelé.

En conclusion, Sylvie Baïpo Temon a regretté quelques violations des droits des humanitaires en République centrafricaine ; où le besoin humanitaire est important et que, selon la Coordination des actions humanitaires de l’ONU, plus de trois millions de Centrafricains sont dans le besoin d’aide.

 

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