Le gouvernement centrafricain, le président François Bozizé en tête, rendront à l’ancien président Ange Félix Patassé, l’hommage solennel qu’il mérite au nom de l’ensemble du peuple centrafricain.
Voilà ce qu’il faut retenir ce lundi 11 avril 2011 de la déclaration faite sur les ondes de Radio Ndeke Luka, par le porte parole du gouvernement, le ministre de l’Agriculture, Fidèle Ngouandjika.
S’exprimant dans le journal diffusé (13 H heure locale), Fidèle Ngouandjika à la mi-journée, a déclaré : « le président Patassé est un patrimoine du peuple centrafricain. Le gouvernement va lui rendre l’hommage qu’il mérite et nous sommes en train de prendre des dispositions dans ce sens. Des négociations entre le pouvoir et les proches du défunt président sont en cours pour des obsèques dignes de ce nom ».
En réponse à l’opposition qui dans un communiqué publié le 8 avril interdit ux autorités et au KNK, parti au pouvoir de prendre part aux obsèques du défunt, le porte parole du gouvernement soutient que « Patassé n’a pas de famille politique. Pour preuve Martin Ziguélé, président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) l’avait par le passé exclu du parti. Maître Nicolas Tiangaye, porte parole du Collectif des Forces du Changement (CFC), et un groupe de juristes avaient intenté une action en Justice contre Patassé devant la Cour Pénale Internationale (CPI), pour crimes commis en Centrafrique de 2002 à 2003 ».
Heureusement, affirme Gouandjika, la CPI n’a « rien reproché » à celui qui devrait en principe mieux diriger le pays pendant son règne, mais conclut-il, « il en a été « empêché par la vengeance de ses collaborateurs et l’opposition armée ».
Des sources proches de la famille de celui qui fut tout à tour ministre à plusieurs reprises, premier ministre et président de la République (1993 – 2003) l’ex Premier ministre affirment que ses fils sont d’ « accord » pour l’organisation d’obsèques officielles.
Toutefois l’opposition a rendu les autorités centrafricaines responsables de la mort du l’ancien chef d’Etat en lui refusant à deux reprises l’autorisation de sortie du territoire pour se rendre à l’étranger pour y recevoir les soins adéquats.