Pour préserver le vivre ensemble dans toute la préfecture de la Haute-Kotto, les membres de la plateforme religieuse de Bria décident de mener une lutte contre les messages de haine. Ainsi pour réussir ce pari, ils ont échangé début mars avec des leaders communautaires et autres acteurs locaux sur des comportements à adopter afin d’asseoir définitivement la paix dans la préfecture.
« Les discours de haine et la communication non violente » sont les sujets qui ont retenu l’attention de ces représentants de la plateforme religieuse de Bria. Ils ont expliqué aux participants, comment la mauvaise manipulation des moyens de communication peut alimenter un conflit et pousser les populations vers la discorde. Pour le président de la plateforme, la prise de conscience collective s’avère nécessaire.
« Nous sommes appelés à conscientiser toute la population »
« La RCA a vécu des situations difficiles qui ont brisé le tissu social. Pour nous, en tant que leaders religieux, nous sommes appelés à conscientiser toute la population, surtout nos fidèles. Que chacun puisse prendre conscience que la paix n’a pas de prix et que tout le monde doit œuvrer pour la préservation de celle-ci » a précisé Abbé Bruce Wassago Yavreungbago, curé de la paroisse Saint-Louis de Bria.
L’objectif de cette rencontre est également de demander à ces acteurs locaux d’aller retransmettre ces messages enseignés à leurs concitoyens.
« En passant en revue les conflits qui ont secoué notre pays, ces deux thèmes (discours de haine et communication violente) sont les principaux facteurs. Nous devons pousser les gens à lutter contre ces facteurs-là. Cependant nous souhaitons que tous les chefs, une fois de retour dans leur entité, puissent divulguer et sensibiliser leurs adeptes pour que la paix que nous cherchons, soit effective » a souhaité Aboubakar Sidick, Imam de la mosquée centrale de Bria.
Touchés par ces messages de paix, les participants se disent engagés à retransmettre les messages reçus de ces religieux.
« Dès mon retour, je vais sensibiliser mes parents, mes communautés voire les membres de mon association. Je dois vraiment les sensibiliser pour barrer la route aux discours de haine. Nous devons travailler main dans la main pour pouvoir consolider ces acquis » a affirmé Rebecca Endjibou, une des participants.
Par ailleurs, les membres de cette plateforme religieuse promettent d’élargir leur champ d’action partout dans la zone, afin d’éradiquer les discours de haine et favoriser une communication non-violente entre les habitants.