C’est désormais officiel ! Le chef de l’Etat centrafricain a fixé, ce mardi 15 mars, la date de la tenue du dialogue républicain. Comme proposée par le Comité d’organisation, les assises se tiendront du 21 au 27 mars 2022. Le calendrier a été confirmé dans un décret lu sur les ondes de la radio nationale.
Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, a confirmé, ce mardi 15 mars, la date de la tenue des assises, initialement proposée par le Comité d’organisation. Ces pourparlers, d’après le décret lu sur les ondes de la radio nationale, se tiendront du 21 au 27 mars 2022 dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale à Bangui.
« Le président de la République, chef de l’Etat, sur rapport du président du comité d’organisation du dialogue, décrète : article 1er, le dialogue républicain est convoqué du lundi 21 au dimanche 27 mars 2022 à Bangui » a précisé le décret présidentiel.
Analyser les échecs des précédents dialogues
A cette occasion, les femmes centrafricaines souhaitent y être impliquées et que leur voix porte. Après avoir échangé entre elles, le samedi 12 mars à Bangui, elles veulent avoir un langage commun et unique durant ces assises afin de contribuer à un retour définitif de la paix en République centrafricaine.
« Nous avons organisé plusieurs dialogues dans ce pays mais nous n’avons obtenu rien de concret. Pour nous, il faut remettre sur la table les recommandations du Forum national de Bangui qui n’ont pas été vraiment prises en compte et c’est ce qui nous a ramenés en arrière. Nous ne pouvons pas toujours aller de dialogue en dialogue sans obtenir la paix » a fait remarquer Chantal Touabena, présidente de la Société civile de la République centrafricaine (SCRCA).
Débattre du chômage des jeunes
De son côté, le Conseil national de la jeunesse centrafricaine annonce qu’elle portera lors des discussions la question du chômage des jeunes.
« Des questions politiques sont toujours évoquées pendant ces pourparlers tout en oubliant que les premières victimes des crises en Centrafrique, sont toujours des jeunes. La situation des jeunes centrafricains doit être mise sur la table et qu’on en débatte surtout de l’éducation qui pose aujourd’hui problème. Les jeunes de ce pays doivent être accompagnés pour son relèvement » a insisté Pamela Audrey Derom, présidente du Conseil national de la jeunesse (CNJ).
Plus de 400 délégués issus de différentes entités de Bangui et des autres régions de Centrafrique sont conviées à ce dialogue républicain. Cependant, les groupes armés y sont exclus. Selon le comité d’organisation, les mouvements armés restés fidèles à l’Accord politique du 6 février 2019 poursuivront les discussions avec le gouvernement dans le cadre de cet accord. Par ailleurs, ceux qui ont rejoint la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), seront pris en compte dans le cadre de la feuille de route de Luanda initiée par la CEEAC et la CIRGL.
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