Centrafrique : première comparution de Maxime Mokom devant les juges de la CPI©CPI
Maxime Mokom, ex-chef des Anti-balaka devant la CPI, le 22 mars 2022

Centrafrique : première comparution de Maxime Mokom devant les juges de la CPI

Plus d’une semaine après son transfert devant la Cour pénale internationale à la Haye par les autorités tchadiennes, Maxime Mokom a été présenté ce 22 mars 2022 aux juges. Cette première étape consiste à retenir la langue dans laquelle l’ex-chef Anti-balaka voudrait bien comparaître.

La première comparution de Maxime Mokom a eu lieu ce mardi 22 mars 2022 à 13h00 TU devant les juges de la Chambre préliminaire II. Au cours de cette première audience, la Cour a informé l’ex-chef Anti-balaka des droits auxquels il bénéficie.

« Le suspect a le droit de choisir la langue utilisée durant les procédures »

« L’audience de première comparution arrive généralement après une arrestation. C’est une audience où le suspect confirme son identité devant les juges de la CPI. Au cours de celle-ci, le suspect a le droit de choisir la langue qui sera utilisée pendant les procédures. Il est aussi informé des droits dont-il jouit en tant que suspect, selon le statut de Rome » a fait savoir François Gonzalez, officier chargé de l’information et de la sensibilisation à la CPI.

Selon la Cour pénale internationale, après cette première comparution, Maxime Mokom devra faire son retour devant les juges, le 31 janvier 2023 pour l’audience de confirmation des charges. Toutefois après cette étape, il demeure un suspect.

« Il faut souligner que Maxime Mokom demeure un suspect. L’accusation arrive au moment de la 2ème étape de la procédure ; c.-à-d., la confirmation des charges. Si quelques charges sont confirmées, il sera appelé accusé » a précisé François Gonzalez.

Maxime Mokom, ex-chef Anti-balaka a été arrêté par les autorités tchadiennes et remis à la Cour pénale internationale, le 14 mars 2022 suite à un mandat d’arrêt sous scellés, délivré le 10 décembre 2018. Il est soupçonné de crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis sur le sol centrafricain entre 2013 et 2014. Son arrestation et son transfèrement ont été salués par la Coalition de l’Afrique francophone pour la Cour pénale internationale (CAF-CPI). Organisation qui dénonce les multiples coups d’Etat qui ont eu lieu ces derniers temps en Afrique.

 

Sur le même sujet :

Centrafrique : Maxime Mokom remis à la CPI par les autorités tchadiennes