Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a été, ce 13 avril 2022, devant les députés à l’Assemblée nationale. La rareté du carburant, les coupures abusives d’électricité et le manque criant d’eau potable ont fait l’objet de cet exercice démocratique. Le membre du gouvernement a répondu aux préoccupations des élus de la Nation. Cependant, les appréciations ont été mitigées.
Les questions qui ont dominé cette énième interpellation sont singulièrement, le manque d’eau potable qui a pour corollaire la multiplication de maladies hydriques, la carence de l’électricité qui ne favorise pas l’émergence des entreprises ainsi que la persistance de la pénurie du carburant, avec comme conséquences, la hausse des prix de denrées alimentaires. Devant ces préoccupations sociales, les députés ont sommé le gouvernement de prendre ses responsabilités.
« La République centrafricaine dispose aujourd’hui d’une autonomie en produits pétroliers. Il n’y a pas de rupture. Nous disposons encore du gasoil qui nous permet d’atteindre le mois de juin. Même chose avec le jet A1. Il est vrai que nous avons des petits soucis avec le super, mais nous disposons encore d’un stock jusqu’au mois de mai » a répondu Arthur Bertrand Piri, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique.
« Nous attendons qu’il ait des réponses concrètes »
Malgré cette réponse, les députés disent attendre du gouvernement des actions concrètes afin de soulager la population.
« Le ministre nous a fait des promesses, certes. Mais, nous attendons qu’il y ait des réponses concrètes. Notamment, la mise en application des solutions existantes comme les forages, pour pallier la pénurie d’eau à Bangui et en provinces » a affirmé le député Dominique Yandoka, président de la Commission ressources naturelles à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, certains députés n’ont pas apprécié la manière avec laquelle les débats ont été menés. Pour eux, le président de l’Assemblée nationale a violé le règlement intérieur en réduisant le temps de parole individuel.
« Le règlement dit qu’en tant qu’individu ou à titre personnel, on nous accorde 10 minutes. Pour les groupes parlementaires, 15 minutes. Cependant, après avoir donné les 15 minutes aux groupes parlementaires, on veut réduire à 5 minutes le temps de parole à titre individuel. Mais, c’est des sujets très importants qui affectent les Centrafricains. Alors vouloir le faire, pour moi, c’est un amusement » a regretté Rachelle Ngakola, députée de Bambari 1.
En attente d’une solution durable à ces problèmes d’électricité, d’eau potable et de carburant, la population centrafricaine doit encore prendre son mal en patience.