Centrafrique : la ville de Bouar plongée dans l’obscurité faute d’électricité©Oubangui Médias
Un aperçu du centre-ville de Bouar dans la préfecture de la Nana-Mambéré

Centrafrique : la ville de Bouar plongée dans l’obscurité faute d’électricité

Depuis plusieurs mois, la ville Bouar dans la Nana-Mambéré est plongée dans l’obscurité. Cette grande ville de l’Ouest de la République centrafricaine n’a pas d’électricité en raison de l’arrêt de l’activité de la centrale électrique, faute de carburant. C’est ce qu’ont annoncé les responsables locaux de l’Energie centrafricaine (Enerca).

A en croire les responsables de l’Enerca de Bouar, la centrale thermique ne fournit plus d’électricité à la population du fait de l’épuisement des réserves de gazole depuis plusieurs mois. En plus des ménages, cette rupture pénalise considérablement les commerçants ainsi que quelques personnes menant des activités génératrices de revenus. Face à cela, la plupart des habitants sont obligés d’utiliser les groupes électrogènes. Cependant, leurs rendements ne leur permettent pas de supporter les coûts trop élevés.

« On doit y mettre au moins 5 litres par jour »

« Il y a un gros groupe électrogène qui nous fournit de l’énergie. Trop souvent, nous déboursons 2.000 voire 2.500 francs par jour pour en bénéficier. Dans le cas contraire, ce sont des petits groupes électrogènes qui nous aident à faire fonctionner notre entreprise. Là encore, c’est pire puisqu’on doit y mettre au moins 5 litres d’essence par jour pour pouvoir travailler » déplore Christian Abbo, gérant d’un atelier de photocopie.

La centrale thermique de Bouar n’est pas en panne, mais elle est confrontée à un problème de ravitaillement en carburant pour la faire tourner, d’après les responsables.

« La station-service qui nous fournissait du carburant est fermée. Auparavant, la direction payait le gazole directement à Total et avec la carte prépayée, on pouvait nous servir sur place. Malheureusement avec les événements de 2020, les choses se sont compliquées davantage. Ce qui fait qu’on a plus de carburant pour faire fonctionner la centrale » précise Goddos Madinangué, chef du centre de l’Enerca de Bouar.

A Bouar, depuis plus d’un an, l’électricité fonctionne au rythme de cérémonies et de présence des autorités de la capitale. Pour pallier ce problème selon les responsables, il faut une extension dans les ménages afin de générer des recettes à cette société. En plus de cela, la réouverture de la station-service Total s’avère nécessaire pour l’approvisionnement de la centrale thermique de la ville.

 

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