Les opérations de désarmement se poursuivent dans le Haut Mbomou au Sud-est de la République centrafricaine. Ces opérations concernent premièrement des éléments de la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). Ces anciens combattants ont manifesté la volonté de déposer les armes. Une mission du ministère chargé du désarmement est dans la région depuis la semaine dernière.
La mission conduite par le ministre délégué au désarmement, Gilbert Toumo Déya, est arrivée d’abord à Obo, vendredi 22 avril, avant de descendre dans les villes de Mboki et Zemio. Cette mission devait se charger uniquement du désarmement des éléments de la LRA qui ont manifesté, eux-mêmes, la volonté de déposer les armes. Les premières opérations à Mboki ont permis à plus de 250 éléments, hommes, femmes et enfants de remettre leurs armes. Mais face à la situation sur le terrain, l’équipe a accédé aussi à la demande des éléments de l’Unité du peuple centrafricain (UPC) qui ont souhaité volontairement déposer les armes.
Depuis 2 jours, l’équipe du désarmement est à Zemio pour échanger avec les autorités locales ainsi que les leaders de ce groupe. Selon le chef de cette mission, au cours de l’opération de Zemio, à partir du mercredi 27 avril, plus de 200 éléments de la LRA y compris ceux de l’UPC de Ali Darassa seront également désarmés.
L’équipe note un engouement de la part des combattants. « Ils devront être près de 500 à remettre leurs armes », indique la mission.
La région du Haut Mbomou vit sous l’emprise des groupes armés depuis 2008 avec l’arrivée de la LRA, la rébellion ougandaise, puis avec l’avènement de la Séléka en 2013. l’UPC, une des branches de la Séléka, a fait de cette partie de la RCA un de ses fiefs.