Fin de calvaire pour les personnes vivant avec le VIH/Sida. Elles bénéficient désormais d’une prise en charge en anti rétroviraux. Ces patients retrouvent ainsi ce traitement à prendre à vie, depuis mercredi 13 avril 2011, après 3 mois de rupture. Une rupture provoquée par le gel du financement octroyé au gouvernement centrafricain par le Fonds Mondial.
« L’approvisionnement couvrira une période de 4 à 6 mois, selon Blaise DIOUSSA, responsable de suivi et évaluation de l’UCM (Unité de Cession de Médicament) » interrogé par Radio Ndeke Luka. « Nous sommes obligés de travailler par anticipation pour éviter les problèmes de résistances pour ces malades en manque de ces médicaments depuis plusieurs jours », indique Dioussa.
Il ajoute que les sites concernés sont entre autres l’hôpital Communautaire, l’Amitié, l’Hôpital du jour au Centre Hospitalier Universitaire de Bangui, Complexe Pédiatrique, Caritas Centrafrique et l’Association Vaincre Le Sida. « L’approvisionnement concerne pour l’instant les malades de Bangui, car nous manquons de moyens pour un acheminement en province », conclut-il.
D’après Solange Gounkofe, présidente de l’Association Vaincre Le Sida, « les patients n’attendaient que ces molécules pour leur survie ». Un autre qui préfère garder l’anonymat, affirme que la satisfaction est totale de son côté et se dit soulagé après une longue période de rupture qui aurait pu lui être fatale.
Toutefois, la situation se complique pour les sero-ignorants. Les Centres de Dépistages Volontaires (CDV) manquent encore des réactifs pour la confirmation du test de sérologie du VIH/Sida.