Malgré plusieurs mesures disciplinaires prises par les pouvoirs publics, l’occupation anarchique des abords des routes demeure un phénomène à Bangui. Plusieurs marchés de la capitale font face à cette situation qui empêche considérablement la libre circulation. Le marché de Combattant dans le 8ème arrondissement en est un exemple.
La libre circulation est visiblement difficile au marché de Combattant. L’avenue des Martyrs, principale artère qui mène à l’aéroport Bangui Mpoko, est bien rétrécie au niveau de ce centre commercial à cause des installations anarchiques des vendeurs ambulants et à la sauvette. Malgré de multiples opérations de déguerpissement organisées par la mairie de Bangui et les forces de l’ordre, beaucoup de marchands justifient leur réinstallation par l’insalubrité qui bat son plein à l’intérieur du marché.
« Dans le marché, nous avions été installés vers la cellule de la Banque mondiale. Sauf que là-bas, nous n’arrivons pas à bien évacuer nos produits. Les clients venaient à compte goutte, vu l’état du marché. C’est trop sale à l’intérieur. C’est pourquoi nous avons jugé mieux de nous installer ici » souligne un commerçant.
Une pratique officialisée
Selon la déléguée des commerçants du marché de Combattant, c’est la Mairie centrale qui rend formelle cette occupation anarchique à travers les tickets qu’elle délivre au quotidien.
« Nous avons réussi à ramener les commerçants dans le marché. Mais quand ils sont ressortis pour s’installer aux abords de la route, la mairie leur donne encore des tickets. C’est une manière d’officialiser leur installation sur le lieu. En plus, les agents de la municipalité ne collectent pas les ordures du marché. Ce qui explique l’état de ce marché » affirme Rachel Batoma, déléguée des commerçants du marché Combattant.
Consciente de la plainte des commerçants à propos de l’insalubrité, la mairie de Bangui justifie cette situation par une panne technique survenue sur son véhicule de ramassage des ordures.
Un seul véhicule pour la collecte des ordures ?
« Les tas d’ordures sont toujours ramassés par la municipalité. Cependant, le véhicule est pour le moment en panne. Ainsi, nous attendons sa réparation pour reprendre le ramassage de ces ordures. C’est une question de temps » défend Mme Mbaloko, régisseur à la mairie de Bangui.
Du PK 12 au marché Pétévo, en passant par les marchés de Gobongo et Miskine, l’occupation anarchique des abords de la route par les commerçants et l’insalubrité caractérisent ces lieux de vente. Avec la saison des pluies qui s’annonce, la municipalité de Bangui doit pouvoir multiplier les stratégies pour préserver la santé de la population et faciliter la circulation sur les artères de la capitale.
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