Longtemps sous l’influence des groupes armés, les habitants de Kaga Bandoro dans la Nana-Gribizi renouent avec l’ambiance d’antan. La population vaque librement à ses occupations que ce soit le jour ou la nuit. L’ambiance est au rendez-vous dans les lieux de distraction de la ville.
Soirée dansante, soirée amusante, la bière coule à flot dans les petites caves, buvettes et bars dancing, même si elle coûte 1500 francs. De 16 heures à 23 heures et surtout pendant les week-ends, l’ambiance est très festive à Kaga Bandoro. Le marché central et le 2ème arrondissement sont les lieux les plus attractifs. Des couples, bras dessus, bras dessous, dansent le Zouk-love, la Rumba, la Salsa.
Un souhait vif pour la relance économique
« J’ai fait 4 mois aujourd’hui à Kaga Bandoro et la ville renait progressivement. Nous nous détendons bien avec la musique et nous sommes bien ici dans la ville », témoigne Marcel, qui est venu se désaltérer à la cave Tribune d’honneur dans le 2ème.
Les « ambianceurs » comme ils aiment le dire, souhaitent tout le rétablissement de la sécurité pour la libre circulation des biens et des personnes et la relance des activités socio-économiques dans la région.
« Nous devons ce climat d’ambiance pour permettre le vivre-ensemble, la cohésion sociale et le relèvement économique de Kaga Bandoro », déclare Wilfried, un habitant de la ville.
Les habitants de Kaga Bandoro saluent l’amélioration de la situation sécuritaire, climat qui leur permet de s’épanouir comme le témoigne Olga Léocadie Simandele, propriétaire d’une gargote.
« Il y a des gens qui font croire encore aux autres que la ville de Kaga Bandoro n’y fait pas bon vivre. Il y a un grand changement dans la ville et l’ordre y règne maintenant. Les activités commerciales se déroulent bien et j’encourage les autres à venir investir ici », fait-elle savoir.
Kaga Bandoro renaît de ses cendres après avoir été pendant de nombreuses années le fief des combattants du Mouvement patriotique centrafricain (MPC) de Mahamat Alkatim. Cette présence des hommes armés avait privé la population de loisirs, mais avec le déploiement du contingent burundais de la Minusca et des Forces armées centrafricaines (Faca) il y a plus d’un an, la vie y a repris son cours normal.
RCA: la ville touristique de Boali renoue avec le calme et ses activités